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Accueil temporaire de sans-abris, une ASBL demande de l'aide

23/05/18
Accueil temporaire de sans-abris, une ASBL demande de l'aide

L’ancienne polyclinique Sainte-Catherine héberge depuis plus de 2 mois quelque 80 personnes sans-abris. C’est l’ASBL "Chez Nous" qui a conclut une convention avec le propriétaire pour la transformer en centre d’accueil temporaire, surnommé "le bateau". Obligée de payer les charges du bÍ¢timent, l’ASBL demande le soutien financier des autorités bruxelloises.

Dans le cadre de l’élaboration de la réforme du secteur, qui crée un NewSamusocial, la Région bruxelloise avait promis de mieux s’investir pour l’aide aux sans-abris. Aujourd’hui, l’ASBL "Chez Nous" demande à la Région, mais aussi aux autres autorités bruxelloises, de prouver cet engagement en l’aidant directementpour financer les charges de son centre d’accueil temporaire. Sans cela, les 80 occupants du centre pourraient être expulsés et retourner dans la rue.

Accueillir des sans-abris, à quelles conditions ?

Le centre d’accueil, surnommé "le bateau", s’est installé sur le site de l’ancienne polyclinique Sainte-Catherine, dans le centre de la capitale, et héberge 80 personnes depuis le début du mois de mars. Une convention entre l’ASBL "Chez Nous" et le propriétaire des lieux a ainsi été négociée. Il s’agit d’une convention d’occupation temporaire, qui demande à l’ASBL de payer en contrepartie les charges du bâtiment, de 2.500€ par mois, ainsi qu’une assurance incendie. Elle doit aussi disposer d’une garantie de 10.000€. Sans cela, les personnes pourraient être expulsées.

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A la recherche de donateurs

Pour signer la convention, l’ASBL "Chez Nous" a besoin de soutien financier. Elle a donc choisi d’interpeller les différents niveaux de pouvoir de Bruxelles, dont la Région, qui a déjà investi plusieurs millions d’euros pour le logement des sans-abris. "Nous avons en vain sollicité le soutien financier de la Ville de Bruxelles et de la Région et les occupants de l’ancienne polyclinique Sainte-Catherine risquent de se retrouver à la rue. Tout ce qui nous manque est un petit coup de pouce financier, raison pour laquelle nous réinterpellons aujourd’hui les autorités", explique Naël Daibes, travailleur social de l’ASBL, à la RTBF. Actuellement, la Cocom, la ministre bruxelloise du Logement Céline Frémault, ainsi que la Ville de Bruxelles examineraient le dossier.

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L’hébergement temporaire, une solution parmi tant d’autres

Si la convention d’occupation ne serait que temporaire, cet hébergement répond néanmoins à un besoin important après la fin du Plan Hiver. Pour l’ASBL, il peut s’agir d’une solution parmi d’autres. "A court terme, le modèle d’occupation précaire peut en effet répondre partiellement et à moindre coût à la question de l’hébergement de sans-abris", indique Naël Daibes. En effet, il peut s’agir d’une première étape, afin de se trouver dans de meilleures conditions pour se réinsérer socialement. Ensuite, un hébergement pour le long terme pourra être considéré, au travers par exemple de l’aide du Housing First.

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La rédaction



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