L'AMoPSY, nouvelle association opposée à la loi sur la psychothérapie
Une nouvelle association de défense des psychiatres et des médecins travaillant dans le domaine de la santé mentale vient de voir le jour. Son nom : l’AMoPSY.
Depuis que la loi réglementant les professions des soins de santé mentale a été adoptée, le 20 juin 2016, de nombreuses associations ont vu le jour pour s’y opposer. Alter-Psy, le COPEL-COBES, APPELpsy... avaient pour but commun d’obtenir une représentation au sein du Conseil Fédéral des professions des soins de santé mentale afin de défendre l’ensemble des praticiens mécontents. C’est à présent une nouvelle association qui vient d’être créée : l’association professionnelle des Médecins d’Orientation Psychodynamique.
Défense des intérêts des praticiens
"L’association a pour mission de défendre les intérêts de tous les médecins travaillant dans le domaine de la santé mentale, qu’ils exercent en cabinet, en services de santé mentale, en structures de soins intermédiaires (centres de jour, centres résidentiels...) ou en hôpitaux", explique l’AMoPsy sur son site. "L’association défend les conditions d’une pratique professionnelle respectueuse de la singularité du patient, prenant son orientation du lien relationnel avec celui-ci et son discours. Elle soutient le lien intrinsèque entre la pratique et l’éthique."
Candidature au Conseil Fédéral
Une première assemblée générale a déjà eu lieu fin janvier. Au sein d’unelettre ouverte diffusée par le COPEL-COBES, la psychiatre Anne Pignon fait le point sur ce qui s’est dit : "Cette association s’est constituée dans la nécessité de faire valoir au Conseil Fédéral des professions de soins de santé mentale une position qui objecte au modèle de management tel qu’il se profile dans le récent rapport du KCE. C’est pourquoi AMoPSY, forte de ses 130 adhérents, a posé sa candidature pour ce Conseil."
Contestations communes
Dans cette même lettre, la psychiatre réexplique également les raisons pour lesquelles une grande partie des professionnels du secteur de la santé mentale s’opposent à la loi adoptée par la ministre de la Santé, Maggie De Block. "La spécificité du psychiatre dans le nouveau paysage des soins de santé mentale a soigneusement été ignorée. (...) Sans le dire, ce qui se met en place est une évaluation de la prise en charge des troubles mentaux qui se passe de "la profonde connaissance des pathologies mentales", de la saisie étiologique comme nous disions dans une autre époque (et sans que ce soit l’apanage du psychiatre), ou de la causalité psychodynamique."
La rédaction
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