L'OCDE déplore l'échec de la politique d'immigration en Belgique
Le rapport annuel de l’OCDE reproche à la Belgique le manque d’insertion des immigrés sur le marché du travail. La politique d’immigration devrait améliorer l’accès des minorités aux opportunités professionnelles.
Les chiffres du rapport de l’Organisation de Coopération et Développement Economique montrent que l’insertion des immigrés sur le marché du travail est insuffisante en Belgique. Une problématique de taille, sur fond de vindicte contre les migrants en situation illégale.
Les immigrés laissés pour compte sur le marché de travail
Si l’OCDE félicite les efforts du gouvernement pour redresser la croissance, elle regrette le manque d’insertion des ressortissants étrangers sur le marché du travail. Selon les chiffres de l’étude économique de la Belgique publiés ce mercredi, "les immigrés représentent déjà un cinquième de la population en âge de travailler". Une fraction considérable de la population, dont le taux d’emploi reste pourtant très faible.
L’intégration sociale par l’insertion professionnelle
Pour les migrants nés hors de l’Union européenne, la situation est particulièrement précaire. L’OCDE précise que les immigrés "sont surreprésentés dans les emplois peu qualifiés, sous-représentés dans les emplois administratifs", et pointe du doigt les bas salaires responsables d’une mauvaise intégration sociale.
En cause, "les déficiences des politiques d’intégration et de formation". Or, les migrants représentent une part importante des travailleurs potentiels et ils pourraient être des acteurs fondamentaux de la reprise économique.
Opération Gaudi : l’expression du mal-être ?
Le bilan de l’OCDE tombe alors que le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Théo Francken présentait mardi les résultats de l’opération Gaudi. Dans 8 villes belges, 542 migrants illégaux ont été arrêtés après avoir commis un vol ou un délit ces derniers mois. Cette course à l’expulsion des illégaux criminels soulève la question du mal-être entre la Belgique et ses minorités, en conséquence directe du manque d’opportunités pour l’emploi et la reconnaissance sociale.
Florence Monnoyer de Galland
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