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Stop it now : une ligne d’écoute pour contrer les fantasmes sexuels violents

01/02/21
Stop it now : une ligne d'écoute pour contrer les fantasmes sexuels violents

La ligne d’écoute Stop it now verra le jour en juin 2021. Ce dispositif sert à protéger de potentielles victimes par la prise en charge de personnes qui ont des fantasmes sexuels violents à l’égard d’autrui.

Constitué d’une ligne d’écoute, d’une adresse mail et d’un site web, le projet Stop it now propose une écoute et un accompagnement à des personnes aux fantasmes sexuels violents envers leur partenaire. C’est ce qu’expliquait Valérie Glatigny, ministre des Maisons de justice, lors d’une commission parlementaire du 21 janvier. Développée en collaboration avec l’unité de psychopathologie légale (UPPL), cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan « Droit des femmes » de la Fédération Wallonie-Bruxelles et devrait être opérationnel en juin 2021.

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Une mesure de prévention

L’objectif premier de cet outil est de protéger de potentielles victimes d’abus sexuels en mettant « à la disposition des personnes en difficulté sur le plan sexuel, ou aux prises avec des fantasmes ou des déviances impliquant la victimisation d’un tiers, la possibilité de trouver une écoute et des conseils, notamment en vue d’une prise en charge spécialisée, de qualité et avertie », a précisé Valérie Glatigny.

3 axes de travail

Selon la ministre, l’initiative s’articule autour de 3 axes de travail. Tout d’abord, le site web servira à sensibiliser les professionnels sur les pratiques de violences sexuelles et à faire connaître l’existence de la ligne téléphonique. Ensuite, un travail de réseautage des professionnels est en élaboration. Ainsi, grâce au réseau formé, les intervenants de Stop it now pourront orienter l’appelant vers le service approprié. Enfin, l’accompagnement aux personnes en difficultés se partage en une ligne téléphonique et une adresse mail.

Une ligne d’écoute même le soir ?

Le dispositif d’appel sera constitué d’un numéro national unique et proposera le français et le néerlandais pour les langues. La ligne sera ouverte 10 heures par semaine répartis sur 3 jours. Concernant l’horaire, la députée Alda Greoli (cdH) a souligné que « les risques que ces violences se déroulent en soirée sont importants » et a proposé d’étendre la disponibilité du service jusqu’au soir. Une suggestion à laquelle la ministre tiendra compte lors de la création du projet pilote.

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Développement du projet

Selon Valérie Glatigny, « la subvention de 100 000 euros couvre l’engagement d’un équivalent temps plein et demi, de niveau universitaire, ainsi que des frais de fonctionnement. » L’outil fera l’objet d’une expérience pilote d’un an. Si les résultats sont concluants, la subventionnée sera renouvelée. « Le suivi et les évaluations du projet seront assurés par un comité de suivi composé de membres du cabinet, de l’administration fédérale de l’aide en justice et de l’UPPL », a-t-elle ajouté.

Intervention des maisons de justice

La ministre a également détaillé le rôle des maisons de justice dans l’accompagnement des auteurs d’infractions à caractère sexuel (AICS). En cas d’infraction à caractère sexuel, les autorités judiciaires peuvent imposer à l’auteur des faits un traitement avec un service spécialisé. Dans ce cas, a expliqué Valérie Glatigny, les maisons de justice « collaborent avec les centres d’appui, l’UPPL pour la Région wallonne et la Concertation des associations actives en prison (CAAP) pour la Région bruxelloise, ainsi qu’avec les services de santé spécialisés créés en application des accords de coopération concernant la guidance et le traitement des AICS. »

Dans le cas d’un simple suivi thérapeutique, la coopération se passe entre les maisons de justice et les services « assurant la prise en charge de la condition imposée dans le dispositif conditionnel. »

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Commentaires - 1 message
  • Dans le paragraphe "Intervention des maisons de justice", il y a une erreur concernant les centres d'appui: le centre d'appui pour la Région bruxelloise est le Centre d'Appui Bruxellois (CAB) et pas la Concertation des Associations Actives en Prison (CAAP). Veuillez corriger svp.

    jansmich001 mercredi 9 juin 2021 08:22

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