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Des avancées pour le non-marchand !

06/04/18
Des avancées pour le non-marchand !

Dans les nombreuses batailles pour non-marchand, les choses avancent petit à petit. Depuis le début de l’année, deux grandes batailles syndicales ont été remportées pour la Centrale Nationale des Employés (CNE) : le statut des accueillantes d’enfants, et les nouveaux barèmes salariaux IFIC pour les professions de soins de santé.

Le non-marchand connait de nombreux problèmes et se bat depuis des années pour faire avancer les droits des travailleurs. Souvent mis de côté, délaissé, les accords avec les autorités politiques font l’objet de négociations importantes. Cette année, deux revendications ont obtenu gain de cause après plus de 20 ans de combat syndical. En effet, les accueillantes d’enfants ont obtenu un statut de salariées. Il est actuellement testé sur 400 accueillantes d’enfants en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les syndicats se réjouissent aussi de l’introduction d’un nouveau modèle salarial pour les professions de soins de santé. Basé sur les fonctions plutôt que sur les diplômes, le nouveau barème IFIC ne convainc pourtant pas les infirmiers de l’Association des praticiens de l’art infirmier (ACN). La Centrale Nationale des Employés (CNE) se réjouit de ses victoires.

Deux batailles syndicales de plus de 20 ans se gagnent en 2018 : un statut de salarié pour les accueillantes d’enfants conventionnées et l’implémentation d’une nouvelle classification de fonctions, l’IFIC, dans le secteur de la Santé.

Dans le secteur de l’Enfance, il s’agit du projet pilote octroyant un statut de salarié à 400 accueillantes d’enfants conventionnées en 2018 et à 200 accueillantes supplémentaires en 2019. Dans le secteur fédéral de la Santé, l’implémentation de la nouvelle classification de fonction et la première étape du passage aux nouveaux barèmes (un quart du chemin sera fait d’ici 2019) concernent près de 180.000 travailleurs.

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Voici deux combats menés par votre organisation syndicale qui portent leurs fruits après vingt ans de lutte, et ce quels que soient les pouvoirs en place. Nous avons pour principe de chanter dans nos mobilisations : « On lâche rien ». Et bien non, nous ne lâchons rien et nous revenons à la charge autant qu’il le faut tant que nous n’obtenons pas satisfaction. Dans ces deux combats, c’est la CNE qui a été à l’œuvre : en termes de production de textes et de propositions, de débats démocratiques au sein de nos instances mais aussi, quand il l’a fallu, en termes de pression sur les autorités ou les fédérations patronales.

Statuts des accueillantes

Vous êtes accueillantes d’enfants conventionnées, ce qui suit vous concerne :

Introduisez votre candidature pour le projet pilote de salarié au plus tard le 31 mars 2018. Si vous avez cinq ans d’ancienneté dans un service d’accueil d’enfants conventionné agréé par l’ONE, si vous avez la capacité d’accueil de 4 enfants équivalent temps plein et que vous êtes disponible 5 jours par semaine, 10 h/jour et 220 jours par an, vous pouvez introduire votre candidature pour rentrer dans le projet pilote de salarié. Ce contrat vous assure une rémunération mensuelle stable identique à celle d’une puéricultrice en crèche, le droit aux avantages en matière de Sécurité sociale (droit aux congés légaux et extra-légaux du secteur de l’Enfance (p. ex. les crèches)) et au remboursement non fiscalisé de frais forfaitaires égal à 10% de la rémunération brute.

 [A lire] : Qui va payer les accueillantes d’enfants ?

IFIC

Si vous êtes membre du personnel d’un hôpital, du service du sang de la Croix-Rouge de Belgique, d’un service de soins infirmiers à domicile, d’un centre médico-pédiatrique, d’une maison médicale, ceci vous concerne.
La nouvelle classification, appelée IFIC, obtenue après 20 ans de combat syndical est basée sur une analyse objective du contenu de 218 fonctions sectorielles, représentant +/- 95% des fonctions existantes sur le terrain. Leur pondération et leur classement en 17 catégories ont permis de finaliser un nouveau modèle salarial reprenant 17 échelles barémiques cohérentes. C’est un modèle qui n’est plus basé sur les diplômes, mais qui met l’accent sur le contenu et le poids des fonctions exercées quotidiennement. Une fonction est applicable à un travailleur si les tâches effectuées au quotidien correspondent à au moins 80% de la tâche effective.

 [A lire] : Le métier d’infirmière en pleine mutation

D’ici le 30 avril 2018, votre employeur devra vous proposer la fonction sectorielle à laquelle votre travail correspond. Vous aurez deux possibilités de recours si vous n’êtes pas d’accord avec cette attribution. Vos délégués CNE seront formés pour vous soutenir dans ces démarches.

Nous avons obtenu que la mise en œuvre du nouveau modèle salarial ne peut pas occasionner la moindre perte salariale. Chaque travailleur pourra lui-même choisir d’opter ou non pour le nouveau barème IFIC après avoir reçu toutes les explications nécessaires. Vos délégués CNE vous aideront à basculer ou pas dans le nouveau système.

La CNE est toujours à vos côtés. Visitez notre site où toutes les informations sont reprises. N’hésitez pas à revenir vers nous si vous avez des questions. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre.

Germaine Nzuanzu



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