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Le gouvernement wallon agit contre les discriminations des LGBTI

17/05/18
Le gouvernement wallon agit contre les discriminations des LGBTI

En cette journée internationale de la lutte contre l’homophobie, le gouvernement wallon a adopté le volet du Plan d’action interfédéral relatif à la lutte contre la discrimination et la violence à l’égard des personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Transgenres et Intersexes (LGBTI). Une initiative dont se réjouit la ministre wallonne en charge de l’Egalité des chances, Alda Greoli.

Le gouvernement wallon a choisi la journée internationale de la lutte contre l’homophobie, ce 17 mai, pour approuver le volet du Plan d’action interfédéral qui vise à lutter contre la discrimination des personnes LGBTI (Lesbiennes, Gays, Bisexuelles, Transgenres et Intersexes) ainsi que les violences dont ils font l’objet. A l’approche de la Belgian Pride, qui a choisi cette année d’interpeller les politiques sur le respect de la diversité au quotidien, la question apparaît en effet primordiale. La ministre wallonne en charge de l’Egalité des chances, Alda Greoli, félicite donc le Gouvernement de sa décision.

Concrètement, en quoi consiste le Plan ?

Le volet contre les discriminations et la violence à l’égard des personnes LGBTI du Plan d’action interfédéral donne dorénavant une place aux personnes intersexuées. Au total, ce sont 14 actions que la Wallonie s’engage à mener ou mène déjà, avec le Centre interfédéral pour l’égalité des chances UNIA, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes ainsi que les associations LGBTI, dans les secteurs de l’action sociale et de la santé, mais aussi dans les entreprises ou la fonction publique. Parmi les initiatives capitales à venir, on peut épingler, en effet :

 la mise en place d’un accueil temporaire d’urgence pour les jeunes LGBTI mis à la porte de chez eux en coordination avec les maisons d’hébergement et la Fédération des Maisons arc-en-ciel ;

 la sensibilisation aux droits des LGBTI, via les cours de citoyenneté du parcours d’intégration, auprès des populations originaires de pays où ils n’existent pas.

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Du neuf et de l’ancien

Le Plan d’action intégré 2018-2019 s’inscrit dans la continuité de plans précédents, coordonnés au niveau fédéral. Il comporte à la fois des actions contre la discrimination et contre la violence à l’égard du public-cible.
Parmi les actions les plus novatrices, déjà en cours, citons l’introduction de l’expression de genre et de l’identité de genre (en lieu et place du transsexualisme, terme jugé désormais obsolète), dans le cadre de la révision de la législation anti-discrimination du 6 novembre 2008 (approuvée en première lecture le 29 mars dernier), afin d’assurer une protection plus large au public LGBTI.

La sensibilisation auprès du grand public se poursuivra aussi, comme c’est le cas avec la rediffusion de la campagne « Et toi, t’es casé-e ? », dont les spots radio-TV sont actuellement diffusés sur la plupart des chaines francophones grâce à la collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Cocof. Mais une sensibilisation plus spécifique sera désormais aussi déployée, ce qui sera nouveau, notamment, à l’égard de l’inspection du travail et des médecins.

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Le Gouvernement poursuit son engagement

La volonté de garantir l’exercice des droits des LGBTI n’est pas neuve en Wallonie. Il y a 2 ans, le Gouvernement wallon a signé un arrêté d’agrément des associations LGBT, dites « maisons arc-en-ciel », leur permettant de se développer et leur garantissant des moyens structurels (en lieu et place de subventions facultatives). Depuis, 3 maisons ont déjà été agrées, 3 sont en cours d’agrément et 7 devraient l’être d’ici la fin de la législature. Autrement dit, si un peu plus de 220.000 euros étaient consacrés, en 2014, aux associations LGBT qui développent un accompagnement social et psycho-juridique, à terme, c’est un budget total de 374.000 euros qui est prévu. Il faut y ajouter un montant global de plus de 870.000 euros déjà consacré actuellement à la lutte contre le SIDA et les IST.

Mettre fin aux violences

En approuvant le Plan d’action contre la discrimination et la violence à l’égard des LGBTI, la Wallonie réaffirme son ambition de poursuivre la lutte toujours actuelle contre l’homophobie et d’accompagner chaque personne dans son orientation sexuelle et son identité de genre. Pour rappel, en 2016, le Centre pour l’égalité des chances, UNIA, a ouvert 104 dossiers relatifs à d’éventuels actes de discrimination en raison de l’orientation sexuelle, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2015 et plus d’un cinquième par rapport à 2012. Alda Greoli conclut ainsi : « Cette Journée internationale de la lutte contre l’homophobie, nous souhaiterions tous ne plus devoir à l’organiser. Comme du chemin reste manifestement à parcourir, je suis heureuse que le Gouvernement wallon soit un acteur important de cet engagement, en soutenant deux nouvelles actions, l’une venant directement en aide aux personnes LGBT en difficulté, et l’autre en matière d’éducation. »



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