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Le Samusocial pour le libre choix des sans-abris

28/02/18
Le Samusocial pour le libre choix des sans-abris

Dans le cadre du Plan Hiver, le Samusocial a rappelé l’importance du rapport de confiance entre le travailleur social et les sans-abris et estime que ses bénéficiaires sont libres de quitter les centres d’hébergement à tout moment.

En conséquence de la vague de froid qui touche le pays, les centres d’hébergement d’urgence se mobilisent pour offrir suffisamment de places aux sans-abris. Pourtant, certains d’entre eux refusent de dormir en centre d’accueil. Ainsi, à Namur, Eterbeek, Charleroi et Bruxelles, des directives ont été données à la police pour arrêter ces SDF afin de les empêcher de dormir dans la rue. A Bruxelles, la décision vise plus particulièrement les enfants et propose un soutien de la police pour les adultes. Interpellé à ce sujet par la RTBF, le porte-parole du Samusocial Christophe Thielens a rappelé que les personnes sont libres de quitter les centres d’hébergement du Samusocial à tout moment.

Faire appel à la police en dernier recours

Interrogé par la RTBF, Christophe Thielens, le porte-parole du Samusocial, a estimé qu’il n’avait pas à commenter les décisions des bourgmestres d’arrêter administrativement les sans-abris qui ne souhaitent pas dormir en hébergement d’urgence. Il explique que dans sa pratique quotidienne, l’ASBL peut déjà faire appel à la police dans des cas d’extrême urgence. "Si on voit une personne qui a ses cartons et ses nombreuses couvertures sur lui et qu’on estime qu’il est pleinement conscient de sa décision et qu’il n’y a pas de mise en danger immédiate, on n’avertira pas les services de police", explique Christophe Thielens à la RTBF, "mais si quelqu’un se met dans un état de danger avéré, par exemple s’il reste là sans couverture et sous l’influence d’alcool, on pourrait le signaler en dernier recours à la police. Ce sont des cas extrêmes relativement rares". Si le Samusocial estime qu’il y a une mise en danger d’un enfant, il peut aussi alerter la protection de la jeunesse.

Les sans-abris, libres de leur décision

Le porte-parole du Samusocial indique que l’ASBL travaille dans un rapport de confiance avec ses bénéficiaires. Avec le froid actuel, les équipes des maraudes sociales tentent plus énergiquement de convaincre les sans-abris d’accepter un hébergement, mais si ces derniers refusent, les travailleurs sociaux leur fournissent des couvertures ou des vêtements chauds pour mieux affronter le froid. Christophe Thielens souligne aussi que les personnes accueillies en centre d’accueil d’urgence sont libres de les quitter à tout moment.

Les dispositifs du Samusocial menacés

Si le Samusocial choisit de venir en aide à tous les sans-abris, y compris ceux qui restent dans la rue, ses dispositifs d’aide sont menacés depuis la baisse des dons suite au scandale des ingérences de son administration. Avec la baisse de leurs financements, une partie du personnel a dû être licenciée, mettant ainsi en cause la persistance des maraudes sociales du soir.

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