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Violences faites aux femmes : des collectifs d'associations en FWB

23/04/19
Violences faites aux femmes: des collectifs d'associations en FWB

La Fédération Wallonie-Bruxelles veut renforcer ses actions de lutte contre les violences faites aux femmes. Via un projet de décret, elle souhaite notamment créer en son sein des collectifs d’associations, reconnus pour une période de cinq ans et chargés de mettre en œuvre une ou plusieurs mesures du plan quinquennal de lutte contre les violences.

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Offrir une réponse globale, structurée et intégrée à la violence faites aux femmes. Voilà la mission du projet de décret qui a été présenté au parlement de la Communauté française, ce 18 avril dernier. Cette réforme, portée par Rudy Demotte, Ministre-Président et Isabelle Simonis, Ministre des Droits des femmes, a deux objectifs généraux. Tout d’abord, il vise à donner naissance à un Comité de coordination à la lutte contre les violences faites aux femmes, propre à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce nouvel organe aura la tâche principale d’orchestrer la réalisation d’un plan quinquennal de lutte contre les violences et d’en assurer le suivi.

Ensuite, le projet de décret a pour ambition d’en finir avec le financement facultatif des associations actives sur le terrain. La majorité souhaite, en effet, offrir un soutien durable aux projets liés à la lutte contre les violences. Concrètement, cela passera par la création de collectifs d’associations. Ces derniers seront reconnus pour une période de cinq ans et chargés de mettre en œuvre une ou plusieurs mesures du plan quinquennal de lutte contre les violences.

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Mise en place d’un Comité de coordination

La Fédération Wallonie-Bruxelles désire donc créer un Comité de coordination à la lutte contre les violences faites aux femmes. Ses membres ne seront pas choisis au hasard… Ils devront, en effet, avoir une connaissance aiguisée des contextes mais aussi des enjeux des violences faites aux femmes. « A défaut d’une expertise suffisante pour assurer leur mission, une formation devra leur être dispensée dans les deux mois suivant leur désignation », peut-on lire dans le texte législatif.

La mission centrale du Comité sera de préparer une proposition de plan quinquennal de lutte contre les violences faites aux femmes et d’en assurer le suivi. « Ce plan doit être conçu dans la perspective d’impliquer tous les acteurs concernés de la Communauté française dans la création d’une politique globale et structurée pour améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes. » Notons que le plan devra intégrer une série d’actions, comme garantir la formation des acteurs de terrain relative aux violences faites aux femmes ou financer des études et des recherches permettant de mieux appréhender les phénomènes de violences à l’égard des femmes.

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Création de collectifs d’associations

Après avis du Comité, le Gouvernement reconnaîtra, pour une période de cinq années, au moins cinq collectifs d’associations relatifs à lutte contre les violences faites aux femmes. Chaque collectif accueillera au moins deux associations qui allient leurs expertises pour mener un projet assurant la mise en œuvre d’une ou plusieurs mesures contenues dans le plan d’actions de lutte contre les violences.

« Le budget minimal alloué à ce décret pour le soutien aux collectifs d’associations est de 400.000 euros par an. Cette somme permettra de soutenir au moins cinq collectifs pour un montant minimal annuel de 75.000 euros », pointe les initiateurs de la réforme.

E.V.



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