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Comment trouver un emploi en tant que logopède ?

29/03/23 # Logopède
Comment trouver un emploi en tant que logopède ?

Les logopèdes peuvent travailler aussi bien auprès des enfants dans des centres PMS qu’au sein d’une maison de repos, ou en cabinet privé. Que faut-il savoir avant de se lancer à la recherche d’un emploi  ? Le Guide Social s’est entretenu avec Nathalie Saczuk, présidente de l’Union professionnelle des logopèdes francophones (UPLF).

En Belgique, on comptait près de 15.000 logopèdes en 2018. Actif/ves dans des secteurs toujours plus variés – par exemple, les logopèdes peuvent désormais travailler dans les centres PMS et les pôles territoriaux –, ces professionnels du paramédical interviennent tout au long de la vie d’un patient et ne sont plus cantonnés au statut d’indépendant.

Aujourd’hui, quelles opportunités cette profession offre-t-elle  ? Quelles sont les questions à se poser avant de se lancer  ? Quelles ressources pour aider les futur.es travailleur/euses  ? Le Guide Social a posé une série de questions à Nathalie Saczuk, présidente de l’Union professionnelle des logopèdes francophones (UPLF).

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Un profession de plus en plus dans du salariat

Le Guide Social  : Où peut-on travailler en tant que logopèdes  ?

Nathalie Saczuk : Le/la logopède peut travailler dans des endroits très variés en fonction des populations  : dans un cabinet privé ou dans un cabinet pluridisciplinaire  ; dans des écoles au sein des centres PMS  ; au sein de pôles territoriaux (depuis septembre 2022)  ; dans l’enseignement spécialisé, dans des maisons de repos ou des maisons de repos et de soins  ; ou encore en milieu hospitalier. Les postes qui se libèrent sont de plus en plus variés.

Les professionnel.les peuvent avoir un statut d’indépendant ou de salarié.

Le Guide Social  : Y a-t-il plus de salarié.es ou d’indépendant.es  ?

Nathalie Saczuk :  Dans le passé, je vous aurais dit que les logopèdes étaient quasiment uniquement des indépendant.es mais depuis qu’on engage dans les centres PMS, les pôles territoriaux et les maisons de repos, on est de plus en plus dans du salariat.

Le Guide Social  : Est-ce compliqué de trouver un emploi en tant que logopède ou bien y a-t-il une forte demande ?

Nathalie Saczuk : Je pense qu’il y a une vraie demande et un besoin. Souvent quand on nous appelle, on est le/la troisième ou quatrième logopède que les familles contactent car il n’y a pas de place.

Salarié ou indépendant : « Il y en a énormément sur le terrain qui cumulent les deux statuts »

Le Guide Social  : Est-ce difficile de vivre en tant que logopède indépendant ?

Nathalie Saczuk  : Oui et non... Le côté indépendant est un peu instable, comme dans toute profession, mais personnellement, j’en vis depuis 24 ans.

Toutefois, il y a eu une grosse inflation économique en 2022 et nos honoraires n’ont pas suivi. Nous nous sommes battus mais nous n’avons pas trouvé d’accord avec l’INAMI et nous n’avons pas obtenu d’augmentation de budget au niveau fédéral.

Ainsi, depuis cette augmentation on observe de plus en plus de logopèdes qui ne peuvent plus vivre décemment avec la hausse des charges et des frais et qui quittent la profession, ou bien qui prennent des postes de salarié.es pour avoir une sécurité financière.

Le Guide Social  : Est-ce que beaucoup de logopèdes cumulent des emplois salariés ou des statuts salarié et indépendant  ?

Nathalie Saczuk  : Il y en a énormément sur le terrain qui cumulent les deux statuts : parfois un mi-temps en hôpital et un mi-temps indépendant, ou encore un mi-temps en centre PMS et un mi-temps indépendant. Sachant qu’en tant que logopède on peut aussi bien trouver un emploi en mi-temps qu’en temps plein.

Secteurs, travail seul ou en équipe... La diversité du métier

Le Guide Social  : Que conseilleriez-vous aux personnes qui finissent leurs études et qui vont se lancer à la recherche d’un emploi  ?

Nathalie Saczuk  : Tout d’abord, il faut savoir si on veut travailler au sein d’une équipe ou bien si on veut travailler seul.e. Dans la logopédie, il y a beaucoup de domaines de spécialisation donc ça dépend également de celles qu’on a faites ou qu’on fera dans le futur.

Puis, il faut aussi tenir compte du mode de vie que l’on souhaite avoir. Le statut d’indépendant a une instabilité plus marquée que celui de salarié évidemment. Cette instabilité peut parfois faire peur aux jeunes.

Le Guide Social  : Est-ce que la spécialisation de départ est déterminante pour la suite de la carrière  ?

Nathalie Saczuk  : Les logopèdes peuvent facilement passer d’un secteur d’exercice à un autre, par exemple d’une maison de repos à un hôpital, mais également d’un statut à l’autre. Il n’y a aucune contrainte qui l’empêche.

Toutefois, quand on va vers une spécialisation c’est parce qu’on aime ce domaine, il n’y en a certainement pas beaucoup qui doivent changer. On va plutôt ajouter des cordes à notre arc avec la formation continue qui est essentielle. Elle n’est pas encore obligatoire mais ça ne serait tardé.

Le Guide Social  : Est-ce que vous déconseilleriez de se lancer tout.e seul.e au départ  ?

Nathalie Saczuk  : Non, on peut vraiment se lancer tout.e seul.e dès le début. Rejoindre un centre pluridisciplinaire peut être un chouette démarrage mais certain.es préfèrent démarrer seul.es et il n’y a aucun souci à ce niveau-là.

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Lancement et recherche d’emploi

Le Guide Social  : Est-ce qu’il existe des lieux ou des sites ressources pour se lancer en tant que logopède  ?

Nathalie Saczuk  : Les membres de l’UPLF ont accès à un guide des logopèdes sur toutes les démarches et les besoins des indépendant.es et des salarié.es. L’affiliation est gratuite pour les étudiant.es en logopédie.

L’UPLF organise aussi des «  Rendez-vous des logos  », où tout le monde peut s’inscrire gratuitement. Ce sont des questions ouvertes autour d’une thématique et tout le monde répond en fonction de ses expériences.

Sinon, je sais que dans certaines régions il y a des rassemblements informels de logopèdes.

Le Guide Social  : Est-ce qu’il y a des sites/lieux ressources pour chercher un emploi en tant que logopède  ?

Nathalie Saczuk  : Sur le site de l’UPLF il y a des offres d’emploi, même pour les d’indépendant.es.

Les logopèdes peuvent aussi aller sur les sites des écoles, sur les sites des centres pluridisciplinaires de la région et il y a le site du Guide Social.

La logopédie est un microcosme, on se connait un peu tou.tes au bout d’un moment. Je suis régulièrement contactée par des logopèdes qui s’installent dans la région, ce qui est bien pour savoir vers qui orienter les demandes selon les spécialisations.

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