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Sabri et Gabriel, jeunes psychologues : "L’important ? Savoir s’écouter et être soi-même"

15/07/22 # Psychologue
Sabri et Gabriel, jeunes psychologues :

Le Guide Social a été à la rencontre de deux jeunes psychologues fraîchement sortis de l’Université Libre de Bruxelles. Sabri Ben Abdelhafidh et Gabriel Sapronov se sont rencontrés lors d’un cours de psychologie sociale en première année de Bachelier de psychologie, en 2014. Depuis, ils ont obtenu un Master dans cette discipline et collaborent en tant que psychologues au sein de l’ASBL Le Lama qui propose un bilan approfondi à tout.e usager.ère de drogues illicites. Ils nous livrent leurs premières impressions de ce métier qui les passionne.

Les rencontres sur les bancs de l’université sont souvent fortes et perdurent dans le temps. Elles mènent même à collaborer dans la vie professionnelle. C’est le cas pour Sabri Ben Abdelhafidh et Gabriel Sapronov qui sont aujourd’hui tous les deux psychologues au sein du projet Artha développé par l’ASBL Le Lama. Choix ou non-choix des études, hasards de la vie, les premières confrontations au terrain avec son lot de questionnements personnels... Sabri et Gabriel nous livrent leur parcours.

"Le métier de psychologue est polymorphe et s’inscrit dans beaucoup de contextes auxquels il n’y a que l’imagination qui peut se limiter"

Le Guide Social : Bonjour Gabriel et Sabri, commençons par une présentation vous concernant.

Gabriel Sapronov : Je suis psychologue social et interculturel de formation. J’ai obtenu mon Master à l’ULB en 2019 et je suis actuellement psychologue au sein du projet Arta.

Sabri Ben Abdelhafidh : Je suis psychologue et coordinateur du projet Arta. J’ai suivi une formation de psychologue social, interculturel et clinique.

Le Guide Social : Quelle définition, au sens large, donneriez-vous du métier de psychologue ?

Gabriel : Ce métier peut prendre plein de formes différentes mais dans toutes ces formes, il y a quelque chose de particulier qui s’articule autour d’une certaine écoute de l’autre et d’une intention particulière aux mécanismes psychologiques, aux émotions qu’une personne peut vivre et traverser. Le rôle de psychologue est d’aider cet homme ou cette femme à comprendre sa situation et à agir dessus. C’est de l’accompagnement dans la compréhension.

Sabri : Je rejoins Gabriel. Le métier de psychologue est polymorphe et s’inscrit dans beaucoup de contextes auxquels il n’y a que l’imagination qui peut se limiter. Sa particularité est que le principal outil du travail d’écoute c’est soi-même et ses émotions. Il n’y a pas besoin de posséder des caractéristiques techniques particulières, le principal c’est de s’écouter soi-même. Être psychologue, c’est en partie savoir ressentir ce que l’on vit et pouvoir mettre des mots dessus.

Le Guide Social : Dans quels contextes, le métier de psychologue peut-il s’inscrire ?

Sabri : J’ai longtemps cru que le métier de psychologue était le fait d’être dans son cabinet, à écouter de manière passive. Mais je me suis rendu compte que le champ d’interventions est très large : les parloirs de prisons, en rue, dans une bouche de métro, en dessous d’un pont ou autour d’un café. C’est un métier qui passe par la communication, c’est clair, donc partout où il y a de la communication, on peut caler de la psychologie : dans un mail, avec quelqu’un qui ne parle pas notre langue... Il est possible de mettre quelque chose de clinique et thérapeutique.

"Pour moi, le métier de psychologue a un sens social mais aussi personnel"

Le Guide Social : Pourquoi avez-vous choisi le métier de psychologue ?

Gabriel : Un paquet de choses inconscientes, un petit paquet de choses inconscientes qui sont devenues conscientes et des raisons personnelles. J’ai longtemps été attiré par la philosophie, j’aimais réfléchir à l’exercice de la pensée et des idées. Avant de commencer mes études, je voyais la psychologie comme une mise en application pratico-pratique de la philo. Pour moi, le métier de psychologue a un sens social mais aussi personnel et il est important pour moi que mon métier ait du sens.

Sabri : La philo m’avait beaucoup marquée aussi. Mais je ne me prédestinais pas du tout à cette carrière. Je fais partie de cette catégorie de gens qui sont tombés tout à fait par hasard dans la psycho. C’était à peine un choix conscient. Je me destinais à une carrière de militaire ou de policier. J’ai raté mon examen d’entrée à cause de ma maîtrise insuffisante du néerlandais. Comme je devais attendre un an, je me suis inscrit à l’université. Donc, au début, les études de psychologie étaient une sorte de planque. Je ne pensais même pas aller en cours car je n’étais pas là pour ça.

Finalement, je suis allé au premier cours de psychologie sociale, où j’ai rencontré Gabriel. A la rencontre du professeur, M. Azzi, j’ai ressenti un vrai choc par rapport à ce qu’il nous présentait. J’ai été intrigué et je me suis rendu compte qu’on pouvait faire de sa vie, la réflexion sur le vivre ensemble. J’ai donc continué les études de psycho et mon rêve de devenir militaire et policier s’est éloigné. La science et la réflexion critique m’ont fait prendre conscience de choses plus importantes pour moi.

En troisième année, j’étais sûr que je voulais me lancer en psychologie sociale car c’était cette branche qui m’avait interpellé dès la première année. J’ai suivi mon instinct et ça a bien marché. Comme quoi, il est important de s’écouter. Je reviens sur ce que je disais avant, de pouvoir écouter ce que l’on ressent est important. Pour ma part, cela a dessiné mon trajet professionnel.

"Face à mon premier stage, ma réaction immédiate a été Oula !"

Le Guide Social : Quels ont été vos stages ?

Sabri : J’ai réalisé mon premier stage au projet Lama où j’ai tout de suite été engagé en remplacement pour l’été. Le deuxième stage s’est déroulé au Togo. J’ai répondu à un appel d’offre d’une ONG qui voulait que je fasse une recherche sur la santé mentale. J’ai donc fait mon mémoire et mon stage au Togo.

Gabriel : Mon premier stage était en cabinet privé de psy. C’est ce que je voulais faire de base, travailler dans un cabinet. Le deuxième était dans une association de musicothérapie qui intervient principalement auprès de personnes âgées.

Le Guide Social : Qui dit stage, dit première confrontation au terrain. Comment l’avez-vous vécu ?

Gabriel : Personnellement, ma première réaction a été “Oula ! “. Je me suis dit que je n’étais pas aussi prêt que je pensais l’être. Et par la suite, je me suis rendu compte que j’avais les outils et que je savais les utiliser. De plus, j’ai eu beaucoup de liberté et de possibilités dans ce premier stage. J’ai donc pu tester pas mal de choses. Donc oui, le premier sentiment était vraiment de ne pas me sentir prêt à une certaine pratique.

Pour le deuxième stage, j’ai occupé une place tout à fait différente. On me présentait plus en tant que thérapeute que psychologue. Je ressentais moins de pression. Ce deuxième stage m’a ouvert les yeux sur le grand nombre des possibilités de choses à mettre en place en lien avec la musique.

Sabri : Pour le premier stage, j’ai postulé à énormément d’endroits, surtout en lien avec la migration mais rien n’avait abouti. On m’a alors parlé de l’institution du Lama que je ne connaissais pas du tout mais que j’ai quand même tenté car sans stage. Les premières sensations que j’ai eues se divisent en deux catégories. L’une individuelle et l’autre professionnelle.

De manière personnelle, j’ai réellement ressenti un choc car c’était la première fois que j’étais confronté à autant de misère et de consommation/addiction. Je n’ai jamais été proche ou confronté à cette réalité. Et là, j’ai été amené dans les histoires, à devoir les écouter. Au début, ça a été très dur. Quand je rentrais chez moi, j’étais dégouté de la vie, je culpabilisais d’être au chaud, d’avoir à manger... Le premier mois a été l’objet de nombreuses réflexions autour de ça. C’était vraiment de l’observation car tout était nouveau. J’ai dû accuser le coup pour ensuite pouvoir me poser des questions professionnelles par rapport à la psycho.

Dans ce second temps, j’ai commencé à analyser l’institution. Elle était tournée psychanalytique. J’ai cru que c’était ça qui me plaisait car j’avais pas mal adhéré à ce fonctionnement. Avec le recul, je me suis rendu compte que si j’y adhérais c’est parce que je n’y comprenais pas grand-chose à ce moment-là.

Le Guide Social : Le master en clinique vous a aidé à comprendre ?

Sabri : Oui car je me suis plongé dans la psychanalyse à fond. Donc professionnellement, c’est vraiment bien de pouvoir tester la théorie que l’on a appris mais on se sent vite démunis. Quand j’ai commencé à faire les premiers entretiens, au bout d’un mois et demi, c’était un peu le saut dans le vide. Avec la psychanalyse, j’ai vraiment eu l’impression qu’il fallait que je sois un type de personne que je n’étais pas. Finalement, on se rend compte qu’il faut être qui l’on est et ne pas jouer un rôle.

En tout cas, quand ils m’ont engagé en tant que remplaçant pour l’été, ça a boosté ma confiance. Je me suis dit que ce que je faisais n’était pas si mal. On me faisait confiance alors je pouvais me faire confiance aussi.

"Il faut être prêt à tenter, à se tromper et être à l’écoute de ce qu’il se passe en soi"

Le Guide Social : Vous vous rejoignez sur l’idée qu’il faut faire avec ce que l’on est. Quand j’entends cela, on pense à l’empathie que tout le monde n’est pas capable d’éprouver en tout cas, pas à la mesure que demande le métier de psychologue. Pour vous, quelles sont les qualités à avoir si l’on se dirige vers une carrière de psychologue ?

Sabri : La première chose qui me vient à l’esprit, c’est la capacité à se remettre en question. Il faut être prêt à être bousculé dans ses certitudes. Il faut se dire que nous voyons le monde d’une certaine manière et que la personne en face le voit d’une autre et qu’il faut s’accorder là-dessus. Notre façon de voir les choses n’est pas la vérité absolue mais notre interprétation d’une réalité. En deuxième qualité, je dirais d’accepter qu’on soit perturbé et accepter la réflexion qui en découle...

Gabriel : … et j’ajouterais qu’il faut être prêt à tenter, à se tromper et être à l’écoute de ce qu’il se passe en soi. En effet, il y a le risque de se faire absorber par des situations ou des gens, de donner toute son énergie et cela ne sera bon pour aucune des deux parties, que ce soit pour nous, thérapeutes ou pour les patient.e.s.

Il faut écouter aussi ce qu’il se passe autour de nous, particulièrement auprès des collègues. Dans notre milieu, on est souvent en contact avec des situations très difficiles, des réalités qui peuvent nous bousculer... donc c’est important de prendre soin de soi et de ses collègues.

Sabri : Je vais rajouter une couche sur le fait d’être prêt à tout donner. Pour moi, c’est là qu’est la puissance du métier, il faut réussir à capter que, pour être dans une part de compréhension, cela passe par la réaction que cela provoque sur nous-même. Ce qui permet de traiter l’information. J’ai l’impression que l’on comprend l’autre au travers de son propre corps et pas autant qu’on pourrait le penser à travers ce que dit la personne.

"Je conseille de passer par une filière de psychologie sociale, de travail ou neuro où il y a moins de monde"

Le Guide Social : La formation universitaire permet-elle d’avoir ses outils ? Apprend-elle à s’écouter ?

Sabri : Cela n’est pas la mission de l’université. Cependant, les outils et les éléments qu’elle apporte nous emmènent inévitablement vers cette réflexion. Le travail est personnel, c’est une démarche individuelle.

Après, il y a une chose que propose l’université, en tout cas l’ULB qui nous apprend beaucoup sur nous, c’est le séminaire de Wégimont ! Il y a eu un avant et un après. Ce séjour me marquera à vie, autant pour mon évolution personnelle que dans ma pratique professionnelle. Le moment le plus important dans mes études ! Je pense même que ça devrait être obligatoire pour tous les étudiants. C’est la chose la plus ébranlante que j’ai faite de ma vie par rapport à la psychologie.

Gabriel : De ma formation universitaire, je retiens avoir reçu beaucoup d’outils et de matières pour comprendre l’attitude à adopter en tant que psychologue. Je suis très redevable à l’université pour tout ce qui concerne l’approche scientifique et la recherche. J’ai développé mon esprit critique sans conteste. Mais c’est vrai que tout l’aspect plus émotionnel et personnel, on ne les apprend pas sur les bancs de l’univ’. Après, peut-être qu’on a voulu me les transmettre à un moment et que je ne les ai pas pris. Des fois, je lis ou vois des choses et je me dis qu’on ne nous en a jamais parlé pendant ma formation et quand j’en parle avec quelqu’un, il arrive qu’on me dise que si.

Le Guide Social : La formation en psychologie clinique propose-t-elle plus de clés concernant la manière de traiter les informations qui nous parviennent durant l’entretien ?

Sabri : Je trouve qu’il y a encore moins de partage de connaissances à ce sujet. Je considère que la formation en sociale est de meilleure qualité car les doctorant.e.s sont vraiment présents et la promotion est plus petite. Malheureusement, en clinique, il y a beaucoup trop de monde ainsi le cadre n’est pas adapté. Personnellement, je conseille de faire un master en trois ans. De passer par une filière de psychologie sociale, de travail ou neuro où il y a moins de monde et d’étudier une année supplémentaire pour faire le master clinique car tous les cours sont récupérés en une année et ça n’est pas trop car les examens sont sous formes de QCM ou d’oraux.

"Le projet Artha a été développé au sein de l’ASBL Lama, ASBL qui prend en charge des personnes avec une addiction toxique"

Le Guide Social : Quel est votre parcours professionnel depuis votre sortie d’études ?

Sabri : J’ai été engagé avant même d’avoir terminé mon master. Le Lama m’a recontacté pour un nouveau remplacement de congé de maternité et ça concordait parfaitement avec la fin du master. Puis le projet Arta est venu...

Le Guide Social : Pouvez-vous nous préciser en quelques mots ce qu’est le projet Artha ?

Sabri : Le projet Artha a été développé au sein de l’ASBL Lama, ASBL qui prend en charge des personnes avec une addiction toxique. Cela concerne toutes les substances illicites (héroïne, cocaïne, hashish...) et médicaments. On ne gère donc pas la consommation de produits licites comme les cigarettes et l’alcool. La prise en charge est réalisée sur trois axes : médico - psycho et social. Les trois services sont offerts à la personne gratuitement et en ambulatoire. Il y a un site à Anderlecht, à Molenbeek et à Ixelles.

L’ASBL a toujours fonctionné en réaction au contexte social. Ainsi, il y a quelques années, l’équipe s’est rendu compte qu’un nouveau public apparaissait : les personnes en situation d’exil avec des assuétudes. Elles se retrouvaient sans support car le service d’exil ne les prenait pas en charge concernant leurs assuétudes et les services d’assuétudes n’avaient pas les compétences en matière d’exil. L’ASBL a créé un projet pour combler ce vide entre les deux mondes de prise en charge. Ainsi est né le projet Artha en 2019.

L’équipe est composée de personnes expertes du vécu avec une bonne connaissance du terrain et du public cible. A qui s’ajoutent des professionnel.le.s de la santé mentale et du social. Ce sont des accompagnateur.rice.s sociaux.ales qui soutiennent les bénéficiaires dans toutes leurs démarches psycho-médico-sociales et juridiques afin qu’ils.elles accèdent au droit et à la santé à Bruxelles.

Le Guide Social : Quels sont les profils qui composent l’équipe ?

Sabri : On a une assistante sociale, deux psychologues et des expert.e.s du vécu. On a parfois des infirmier.ière.s aussi.

Le Guide Social : Et pour vous Gabriel ? Quel a été votre parcours avant d’intégrer le projet Arta ?

Gabriel : Juste après mon diplôme je me suis lancé en indépendant psy dans le cabinet où j’avais fait mon stage. Je sentais que ça n’était pas ce qu’il me fallait, je ne me sentais pas trop à ma place. J’ai donc commencé à faire des formations en parallèle. J’ai également été bénévole à DoucheFlux, qui est une association d’aide aux personnes sans chez soi. Puis le Covid est arrivé. J’ai un peu tout remis en question à ce moment-là. J’ai arrêté le cabinet mais j’ai continué le bénévolat et une opportunité d’emploi chez Artha s’est présentée. J’ai donc rejoint l’équipe et après six mois j’ai également rejoint l’équipe du Lama de l’antenne de Molenbeek. Aujourd’hui je suis toujours sur les deux emplois. J’ai toujours travaillé dans les bars aussi et on peut considérer cela comme un poste de psychologue aussi ! [Rires]

"Je me souviens d’un film où l’on voit une psychologue dans son lit en train d’étudier ses notes et je me disais, mais ça n’est pas vrai, on ne ferait pas ça dans son lit"

Le Guide Social : Pourquoi avez-vous choisi ce secteur de la précarité ?

Sabri : C’est lui qui m’a choisi. C’est le hasard. J’ai pris la première opportunité, cela a marché, j’ai continué mais je ne peux pas vraiment dire que j’ai choisi. Comme la psychologie, je me suis laissé porter par les opportunités.

Gabriel : Je n’ai pas fait la démarche non plus de me dire que je voulais travailler dans ce domaine. C’est plus venu à moi par la proposition de poste. Avec mon bénévolat chez DoucheFlux, j’étais déjà un peu sensible aux questions de précarité. Je trouve du sens à travailler dans ce milieu-là en tout cas.

Le Guide Social : Travailler au contact de la précarité doit vous confronter à des histoires compliquées et difficiles. Comment faites-vous pour ne pas être trop impacté par ce que vous vivez tout au long de la journée ?

Gabriel : Pour ça, la réunion d’équipe est très importante. C’est un espace pour parler des situations difficiles qu’on traverse, pour partager des choses qu’on a entendues et qui nous touchent. C’est des moments où on prend le temps. On a également la possibilité d’une supervision clinique individuelle pour débriefer de notre vécu. Il y a aussi les supervisions d’équipes régulières où intervient une psy qui a de nombreuses années d’expérience dans le milieu et qui nous aide sur des questions que l’on se pose au niveau institutionnel ou concernant des situations très précises. Cela nous permet d’avoir une réflexion sur la manière de gérer ces choses-là. Avec le temps, j’apprends à trouver la juste distance, à réussir à me laisser toucher dans le cadre du travail mais quand je rentre chez moi, laisser ça de côté.

Sabri : Pour moi, le travail en équipe est le plus important car c’est ce qui me soutient le plus. En plus de ces outils accessibles dans le milieu professionnel, je conseille de ne pas laisser tomber ses activités et passions personnelles. Je me souviens d’un film où l’on voit une psychologue dans son lit en train d’étudier ses notes et je me disais, mais ça n’est pas vrai, on ne ferait pas ça dans son lit, en tant que psy c’est trop symbolique, c’est impossible ! [Rires] Il faut se donner la possibilité de décrocher car c’est un métier très prenant et être conscient qu’il n’y aura pas de fin, qu’il y aura toujours de la précarité et des assuétudes. Il faut faire le deuil de vouloir sauver le monde et bien ancrer que nous ne sommes pas responsables de la vie de l’individu.

Quand le travail est terminé, il faut accepter que ce soit terminé, que tu puisses avoir ton logement, de l’argent... En fait, c’est accepter que la vie ne soit pas toujours juste !

A.T.

Et pour aller plus loin :

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 La totalité du podcast de Michael, psychologue clinicien en cliquant sur ce lien

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