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830.000 euros pour la salle de consommation à moindre risque !

17/04/19
830.000 euros pour la salle de consommation à moindre risque!

Avec plus 6.000 passages enregistrés depuis son ouverture, la salle de consommation à moindre risque (SCMR) liégeoise répond à son objectif d’offrir un encadrement sécurisé aux consommateurs de drogues très précarisés. Pour saluer l’initiative, le gouvernement wallon a décidé d’octroyer un budget annuel de 830.000 € à la fondation qui la gère et, ce, pour une durée de trois ans.

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Il y a quelques temps, la Ville de Liège tirait son premier bilan du projet «  Saf’ti !  », la salle de consommation à moindre risque. Première en Belgique mais pas en Europe où 64 villes ont déjà la leur, une SCMR a pour objectif de réduire les risques liés à l’usage de drogues. Elle est construite pour attirer les personnes en décrochage social, souvent exclues des autres institutions, et vise à améliorer leur santé et à les réinsérer dans le circuit d’aide et de soins au niveau médical, psychologique et social.

L’ouverture de la «  salle de shoot  » en septembre 2018 faisait suite au constat que plusieurs milliers de liégeois étaient gravement dépendants de drogues illégales. Régulièrement, des consommateurs sans-abri allaient jusqu’à s’injecter des drogues en pleine rue, à la vue des passants, dans des conditions sanitaires désastreuses. La SCMR leur offre un endroit respectant les règles sanitaires et d’hygiène, tout en leur proposant, s’ils le désirent, un suivi médical, social ou psychologique.

En six mois, plus de 300 usagers s’y sont inscrits. Un bilan positif qui a poussé le gouvernement wallon à lui octroyer un subventionnement pour trois ans à hauteur de 830.000 €, dont 726.000 € seront consacrés aux frais de personnel. Une décision qui fait suite à la demande du Parlement wallon de soutenir l’ouverture de salles de consommation en Wallonie.

 [A lire] : Les salles de shoot bientôt légales à Bruxelles !

Une réduction des maladies transmissibles

Pour Alda Greoli, ministre en charge du dossier, la salle de consommation répond aussi à un objectif de réduction des propagations des infections. «  Ces consommateurs, aussi désinsérés qu’ils paraissent, ont en effet encore des relations avec d’autres personnes : des amis, une famille, une compagne ou un compagnon, parfois des enfants. S’ils contractent une infection grave comme l’hépatite C ou le HIV, ces relations risquent d’en souffrir également d’une manière ou d’une autre. Il est donc de notre responsabilité de soutenir les politiques de réduction des risques destinée à protéger non seulement les consommateurs, mais également l’ensemble de la société, des dommages qui peuvent être liés à ces consommations problématiques ».

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