Coup d'envoi pour la réforme de l'Aide à la Jeunesse

Avant les grandes vacances, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à l’initiative du ministre Rachid Madrane, a donné le coup d’envoi à la réforme du secteur de l’Aide à la Jeunesse. Il a adopté en première lecture le 18 juillet 2018, une série d’arrêtés qui ont pour but de rendre le paysage institutionnel plus simple.
Il est parfois difficile de s’y retrouver au milieu de tous ces organismes dans le secteur de l’Aide à la Jeunesse (AJ). Les services jeunesse sont, en effet, très spécialisés. Eviter les amalgames, fournir un accompagnement de qualité et orienter un jeune peut alors sembler une épreuve. C’est dans cette démarche que le ministre de l’Aide à la Jeunesse, Rachid Madrane, a initié une réforme dans le secteur. Le 18 juillet dernier, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé en première lecture cette réforme qui a pour but de simplifier le paysage institutionnel dans le secteur.
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3 pôles redéfinis
Force est de constater qu’au fil du temps, au gré de la création de nouveaux services et du développement de nouveaux projets pédagogiques, les services agréés par l’Aide à la Jeunesse se sont parfois installés dans une hyperspécialisation. Conséquences : les interventions auprès des jeunes ont été morcelées, entrainant un manque criant de lisibilité de l’action de l’Aide à la Jeunesse.
Le ministre Madrane s’est donc attelé, en concertation avec les acteurs du secteur (fédérations patronales, syndicats, administration…), à une refonte du secteur autour des trois pôles redéfinis par le récent décret portant le Code de la prévention, de l’aide à la jeunesse et de la protection de la jeunesse, à savoir :
• la prévention
• les mineurs en difficulté ou en danger
• les mineurs en conflit avec la loi
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Diminuer le nombre de catégories de services agréés
La volonté n’est pas de réduire le nombre de services, mais bien de diminuer le nombre de catégories de services agrées, en revenant à une majorité de services plus « généralistes », aux missions élargies et à des appellations plus directement compréhensibles de tous et toutes.
Ce réaménagement du secteur imposait de prendre une série d’arrêtés touchant aux conditions générales d’agrément et d’octroi des subventions aux différents types de services qui composeront dorénavant le secteur, ce que le Gouvernement a fait ce mercredi.
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L’AJ, mieux soutenue ?
Plusieurs structures innovantes d’aide à la jeunesse ont été initiées ces dernières années partout en Belgique. Les maisons de l’adolescent (MADO) à Arlon, à Mons, à Charleroi ou à Namur, en font partie. Ces structures aident les adolescents en difficulté à trouver à un seul et unique endroit des réponses à leurs questions. Elles disposent d’une approche multidisciplinaire qui leur permet de devenir de véritables référents jeunesse, aussi bien pour les jeunes que pour leurs parents ou les professionnels du secteur.
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