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Futur gouvernement bruxellois : les associations ont leur mot à dire

17/06/19
Futur gouvernement bruxellois: les associations ont leur mot à dire

Les trois informateurs bruxellois Laurette Onkelinx, Rudi Vervoort et Elke Van den Brandt ont mené une série de consultations en vue de la formation du futur gouvernement régional. Ce mercredi 12 juin, les politiques ont rencontré plusieurs associations du secteur social pour les écouter. TAM-TAM et le Forum de lutte contre les inégalités reviennent pour nous sur cette rencontre.

Le Forum de lutte contre les inégalités – Brussel platform armoed, TAM-TAM– Hart boven Hard et UNIA se sont succédé à la maison de la Région bruxelloise pour exposer les principales actions que doit prendre le gouvernement dans leur secteur.

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« Ils étaient à notre écoute »

« Cela est une bonne initiative déjà. Il faut savoir que la dernière fois, le monde associatif n’avait pas été consulté », nous rétorque le Forum de lutte contre les inégalités.
Durant ces multiples échanges, plusieurs points ont été évoqués comme la discrimination, l’emploi, le racisme et la gentrification. « Vous savez, lorsqu’on a une réunion comme ça, de multiples thèmes sont alors abordés au fur et à mesure de la discussion », pointe l’un des porte-paroles du Forum de lutte contre les inégalités.
Mais, selon TAM-TAM, bien que le ton fût cordial et que les trois politiques étaient à l’écoute, « ils nous ont quand même rappelé que former un gouvernement en l’état actuel sera compliqué et qu’il y aura des alliances et donc des compromis… ».

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Au menu ? Monoparentalité et aide à la jeunesse !

Quels ont été les gros dossiers discutés lors de cette rencontre ? Selon le Forum de lutte contre les inégalités et TAM-TAM quatre points fondamentaux ont été abordés :

 Les logements sociaux : le milieu associatif attend des futurs mandataires politiques qu’ils soutiennent les actions et les associations qui promeuvent les initiatives de création de logements sociaux comme les agences immobilières sociales (AIS).
 Aide à la jeunesse : les associations veulent qu’une attention particulière soit apporter à l’aide aux « jeunes de 16-25 en errance ». Le forum de lutte contre les inégalités estime que Bruxelles et la Wallonie accueillent près de 150 mineurs en errance.
 La monoparentalité : on chiffre aujourd’hui à plus de 50.000 femmes dans cette situation qui rencontre des difficultés de carrière ou pour obtenir des crédits.
 Le statut de colocataire : la revendication du secteur est que les élus prennent en compte les réalités de la société et de l’espace urbain qui, de nos jours, voit différents styles de partages et de logements pousser. Le cas de la colocation est de plus en plus présent et est même un style de vie assumé. Or, le statut que cela engendre est problématique. Les associations ont donc pointé du doigt le statut de « cohabitant » qui, selon elles, est désuet dans l’espace urbain.

« Ce qui est rassurant, c’est qu’ont était en face de personnes à l’écoute et ouvertes. Des personnes qui étaient aussi très bien informées des différentes notions et thématiques évoquées… », conclut le Forum de lutte contre les inégalités.

A l’issue de cette réunion, aucune décision ou même promesse politique n’a été formulée par les trois informateurs bruxellois Laurette Onkelinx, Rudi Vervoort et Elke Van den Brandt. En revanche, selon les associations invitées à cette rencontre, l’écoute a été bel et bien là. Reste à savoir si l’envie de mener une politique ambitieuse sur les questions sociales sera également présente. Réponse dans quelques semaines, après la formation de la nouvelle majorité.

B.T.



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