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Insalubrité des casernes, les pompiers s'indignent

08/05/18
Insalubrité des casernes, les pompiers s'indignent

Les conditions de travail dans la zone de secours Hemeco, en province de Liège, se détériorent pour les pompiers. La Centrale Générale des Services publics (CGSP) ainsi que le Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP) dénoncent un manque de réaction des autorités politiques. Le Contrôle du bien-être au travail a à son tour sommé la zone de secours de présenter un plan de prévention et d’action, ainsi qu’une analyse des critiques pour mercredi prochain.

En province de Liège, dans la zone de secours Hemeco, les pompiers s’indignent. Tout comme leurs confrères du SIAMU à Bruxelles, ils dénoncent un manque d’effectifs. Mais pas seulement : le management, ainsi que l’état des casernes sont aussi en cause. La Centrale Générale des Services Publics (CGSP) ainsi que le Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP) se sont donc saisis du sujet. A Huy, certains pompiers ont ainsi refusé de participer à la journée portes ouvertes en signe de protestation. Si un plan d’action et de prévention n’est pas présenté avant mercredi au Contrôle du bien-être au travail, un procès-verbal pourrait être rédigé de la part de l’institution.

Boycott de la journée portes ouvertes à Huy
Seulement 10% des pompiers de la caserne de Huy étaient présents dimanche 6 mai à la journée portes ouvertes. Il s’agissait d’une façon pour eux de protester contre leurs conditions de travail, suite à l’appel à la presse de la CGSP et du SLFP sur le sujet vendredi dernier. Fin février, le SIAMU de Bruxelles avait lui aussi organisé une grande grève du service. "Pompier, ce n’est pas un métier, c’est une vocation. En temps normal, un pompier est fier de montrer ses véhicules et son matériel mais ici, à la zone, ce n’est plus le cas. Voilà pourquoi nous ne serons pas présents aux portes ouvertes de dimanche" a expliqué un pompier à La Meuse. Le colonel Stéphane Bouquette, commandant de la zone Hemeco, a quant à lui désapprouvé cette décision, qu’il considère être "la pire des choses à faire."

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Des conditions de travail déplorables

Cela fait plusieurs moins que la zone de secours Hemeco, pour Hesbeye-Meuse-Condroz, fait l’objet de réclamations au niveau des conditions de travail. Des rapports ont notamment été envoyés par le Contrôle du bien-être au travail et le Service externe de prévention et de protection au travail à la zone de secours. La médecine du travail aurait aussi adressé des critiques aux casernes de Huy et Hamoir. Alors qu’il s’agit de lieux de vie, ces casernes sont en effet délaissées : douches hors service, produits toxiques non-identifiés... Pour faire face à ces problèmes de salubrité, la zone de secours devra donc présenter mercredi un plan global de prévention et d’action, ainsi qu’une analyse des risques. Si ce rapport n’est pas rédigé, un procès-verbal de contestation d’infraction pourra être réalisé pour "absence de système dynamique de gestion des risques et entrave à la concertation sociale". Stéphane Bouquette à tenu à rassurer : "Nous avons demandé une modification budgétaire au conseil afin de réaliser, rapidement, les travaux. Je signale, également, que la zone Hemeco est très bien pourvue en matériel et véhicules. C’est une zone dans laquelle on investit, chaque année, beaucoup d’argent. Nous allons, par exemple, recruter 17 volontaires pour la caserne de Huy" a-t-il déclaré à La Meuse.

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La rédaction



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