Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Le projet de SCMR se précise

02/03/18
Le projet de SCMR se précise

Au parlement wallon, une proposition de résolution a été déposée par la députée cdH Véronique Salvi et des députés MR et PS pour défendre la création de salles de consommation à moindres risques (SCMR). Si elle est adoptée, elle exigera du Gouvernement qu’il intervienne auprès du Fédéral pour revoir la loi actuelle qui interdit la création de ces lieux.

Depuis l’étude de faisabilité sur les salles de consommation à moindres risques commandée par le Fédéral, le débat sur la création de telles structures s’intensifie. Dans certaines communes comme à Charleroi ou à Liège, la demande du secteur associatif est particulièrement pressante. Malgré la position de la ministre wallonne de la Santé Alda Greoli qui s’est exprimée en faveur de la création de SCMR, la situation reste bloquée par une interdiction fédérale. Une proposition de résolution a donc été déposée au parlement wallon par Véronique Salvi (cdH) ainsi que des députés MR et PS pour le lancement d’expériences pilotes et pour demander au gouvernement d’intervenir auprès du Fédéral.

Des structures efficaces

"En Wallonie et à Bruxelles, un consensus grandit quant à la pertinence de maisons d’accueil socio-sanitaire pour usagers de drogue(s) (MASS) dans les grandes villes, en complément d’autres dispositifs ", explique la résolution," Les toxicomanes bénéficieront de la présence et du suivi de professionnels compétents. Outre une consommation ’sur place’ supervisée, les MASS seront également le terrain de traitements médicaux (de plaies particulièrement), d’orientation vers des traitements de substitution, de dépistages de maladies infectieuses et plus largement de consultations sanitaires et d’entretiens sociaux."
Véronique Salvi revient aussi sur l’étude de faisabilité commandée par le Fédéral qui a démontré l’efficacité de ce type de structures. En effet, les SCMR permettent à la fois de diminuer les risques sanitaires liés à la consommation de drogues, mais aussi de prévenir leur usage dans les lieux publics et la criminalité que cela peut engendrer.

Plusieurs mesures

Dans cette proposition de résolution, les députés avancent la possibilité de lancer des expériences pilotes dans les grandes villes wallonnes, comme à Charleroi ou à Liège, où ce type d’expérimentation a déjà eu lieu. Si elle est adoptée, le gouvernement wallon sera tenu d’intervenir auprès du Fédéral afin de prévoir les aménagements légaux nécessaires. Il s’agirait aussi de prévoir des fonds pour la lutte contre la consommation de drogues et la création de telles salles.

Le secteur face à la loi fédérale

En Belgique, les projets de salles de consommation à moindres risques sont une demande du secteur associatif depuis plusieurs années. A Bruxelles aussi, malgré les volontés politiques, aucun projet ne peut être mis en place sans l’aval du Fédéral. En effet, une loi fédérale interdit la mise à disposition d’un local qui facilite la consommation de drogues illégales et le Gouvernement a indiqué que ce type de projet ne verrait pas le jour sous cette législature.

[A Lire]

 Un projet de SCMR pour Bruxelles ?
 SCMR : la Commission Santé s’engage sur une pente positive
 Salles de shoot : le débat est relancé



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour