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Compétences, formations... : à la découverte du métier de médiateur

Compétences, formations... : à la découverte du métier de médiateur

Le ou la médiateur/trice aura pour mission d’encadrer des personnes en conflit afin de parvenir à une solution arrangeante. Cette profession, qui exige impartialité et neutralité, peut être exercée dans les milieux familiaux, d’entreprise, sociaux... Missions, formations, compétences… : le Guide Social fait le point sur ce métier aux mille facettes.

La médiation est un dispositif alternatif visant à trouver une solution rapide et efficace à un conflit, sans pour autant passer devant un juge. La figure du ou de la médiateur/trice étant présente dans de plus en plus de secteurs, comment se forme-t-on à cette profession ? Où peut-on l’exercer ?

 Lire aussi : Les médiateurs face aux enjeux des nouveaux modèles familiaux

Les principales missions du médiateur

Le médiateur ou la médiatrice est chargé.e d’encadrer des personnes en conflit et de leur donner les outils nécessaires pour parvenir à une solution arrangeante.

Le ou la professionnel.le intervient en qualité de tiers et non en tant qu’avocat.e, juge ou arbitre. Son objectif est de rétablir le dialogue entre les parties en les écoutant et en favorisant une communication empreinte de respect. Il ou elle va ainsi guider les parties dans les échanges et rester gardien.ne du processus de médiation.

Concrètement, le ou la professionnel.le :

  • tente de rendre chacun.e ouvert.e à l’opinion de l’autre, identifie et rend compréhensible les intérêts sous-jacents ;
  • veille à permettre l’expression des émotions, des blocages et des frustrations de manière que les parties puissent se concentrer sur le défi de trouver une solution à leur litige.
  • veille à ce que la solution qui se présente soit réaliste et exécutable dans tous ses aspects pour les deux parties.

Quelles sont les compétences à développer ?

Voici quelques compétences nécessaires à acquérir pour exercer le métier de médiateur/trice :

  • Une bonne connaissance du secteur d’exercice de la médiation ;
  • Une connaissance approfondie des services juridiques, psychologiques et sociaux de sa région ;
  • Une capacité d’analyse réflexive et contextualisée ;
  • Une connaissance des aspects juridiques de la médiation ;
  • Une compréhension générale du droit ;
  • Les techniques relationnelles et outil de communication ;
  • Les techniques de gestion de conflits
  • Etc.

Quelles sont les qualités à avoir ?

  • L’impartialité ;
  • Le sens du contact ;
  • L’écoute ;
  • L’ouverture ;
  • L’empathie ;
  • La tolérance ;
  • L’humilité ;
  • La discrétion ;
  • Etc.

Le secret professionnel des médiateurs

Le médiateur ou la médiatrice est soumis.e au secret professionnel et ne pourra jamais être appelé.e à témoigner.

Les secteurs d’activité

Les modes alternatifs de règlement des conflits sont de plus en plus présents dans tous les secteurs de la vie sociale. Notamment en matière familiale, civile, commerciale, sociale (conflits individuels et collectifs), pénale, administrative, interculturelle, scolaire, hospitalière, etc.

Toutefois, la loi du 21 février 2005 reconnait trois types de médiations, qui peuvent faire l’objet d’un agrément et ainsi avoir des répercussions juridiques :

  1. la médiation familiale : conflits concernant une séparation ou un divorce, une succession, une cohabitation, conflits entre générations.
  2. la médiation civile et commerciale : conflits entre client et fournisseur, entre actionnaires, sur le paiement d’une facture, concernant le logement ou la copropriété.
  3. la médiation sociale : conflits relatifs au licenciement d’un travailleur, conflits collectifs du travail.

En outre, il existe également « médiation et mesures », en matière pénale. Deux types de médiation sont visés : une proposition de mesures vis-à-vis de l’auteur uniquement ; une proposition de réparation/indemnisation entre un auteur et une victime.

La médiation est aussi envisagée comme une compétence complémentaire de professions spécialisées telles que les infirmiers, les assistants sociaux, les gestionnaires de ressources humaines, les éducateurs, etc.

 Lire aussi : Médiateur interculturel hospitalier : Abdel raconte son métier

Quelles formations pour devenir médiateur ?

Outre une formation dans l’enseignement supérieur, le médiateur ou la médiatrice doit disposer d’une formation spécifique et suivre régulièrement une formation permanente pour exercer.

 Lire aussi : Quelle formation pour devenir médiateur ?

  • Bachelier de spécialisation en médiation – HECH et HEPL (Liège)

Cette formation donne accès à la fonction de médiateur-trice familial.e, médiateur-trice d’entreprise, médiateur-trice social.e... Elle permet également de faire de la médiation une compétence complémentaire avec certaines professions spécialisées (infirmière, assistant social, gestionnaire de ressources humaines, éducateur...).

La formation, co-organisée avec La Haute Ecole de la Province de Liège, est accessible aux étudiant.es titulaires d’un diplôme de Bachelier.

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  • Bachelier de spécialisation en médiation - Institut Roger Guilbert (Bruxelles)

Il s’agit d’un bachelier sur deux ans permettant à l’étudiant.e d’acquérir les techniques relationnelles, les outils de communication et la démarche d’analyse nécessaires à la pratique de la médiation sur divers terrains.
Cette formation est ouverte aux candidats titulaires d’un diplôme de bachelier ou de master.

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  • Master en Ingénierie de la prévention et de la gestion de conflits (Liège)

Ce Master de deux ans forme des professionnel.les destiné.es au secteur marchand comme au secteur non-marchand afin d’exercer des responsabilités en tant que cadre et concepteur de projets, programmes et politiques, ainsi que des fonctions de recherche, de diagnostic et de consultance.

Organisé en codiplômation avec l’ULiège, ce Master est accessible aussi bien à des diplômé.es d’un bachelier qu’à des professionnel.les.

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  • Certificat interuniversitaire en médiation - Université Saint-Louis (Bruxelles)

L’Université Saint-Louis propose, en partenariat avec l’Université de Namur et l’Université catholique de Louvain, quatre programmes de formation à la médiation : une formation générale à la médiation ; une formation spécialisée en médiation civile et commerciale et médiation sociale ; une formation spécialisée en médiation familiale ; et une formation spécialisée en médiation locale, sociale, scolaire et en soins de santé.

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  • Formation qualifiante à la médiation générale et spécifique – Trialogues (Bruxelles)

L’ASBL Trialogues propose une formation qualifiante à la médiation générale ainsi qu’un parcours spécifique en médiation familiale, civile et sociale (en entreprises et en institutions), sur deux ans.

Le ou la candidat.e à la formation doit être titulaire d’un diplôme de baccalauréat minimum et une expérience professionnelle est souhaitée. Un entretien d’admission est également prévu.

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A noter : La liste des instances de formations agréées est disponible sur le site de la Commission fédérale de médiation.

Quel agrément pour exercer ?

Pour exercer en tant que médiateur/trice, l’agrément n’est pas obligatoire.

L’agrément n’est possible que pour les trois types de médiations reprises dans la loi du 21 février 2005 et indiquées plus haut.

Seuls les accords conclus avec un.e médiateur/trice agréé.e par la Commission fédérale de médiation peuvent en principe être déclarés exécutoires, c’est-à-dire recevoir la même force qu’un jugement, sans que leur contenu ne soit remis en question. De plus, seul un.e médiateur/trice agréé.e peut en principe intervenir dans le cadre d’une médiation judiciaire.

Un médiateur agréé doit répondre à un certain nombre de conditions strictes qui garantissent la qualité (formation, expérience, indépendance…).

Les conditions de travail

Le plus souvent, le médiateur, ou la médiatrice travaille seul.e. Certain.es travaillent à domicile mais il est également possible d’en retrouver dans des plannings familiaux, des tribunaux, des écoles, des organes officiels, des gouvernements, des communes, des services publics ou privés.

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