Devenir psy indépendant - Leçon 2 : quel statut pour le psychologue indépendant ?

Il est souvent difficile de définir ce qu’est le statut d’indépendant. Si l’on devait tenter une définition, il serait pertinent d’indiquer que le statut de psychologue indépendant renvoie à une notion d’absence d’engagement vis-à-vis d’un lien de contrat de travail. Il peut y avoir éventuellement une convention mais l’essence même de ce statut est la non-présence de tout lien de subordination. Vous n’avez pas d’employeur ? Vous avez des revenus professionnels sans contrat de travail ? Vous payez des cotisations sociales ? Félicitations, vous êtes indépendant !

– Lire aussi : Missions, débouchés, contrats, obligations légales... : découvrez le métier de psychologue

Il existe plusieurs formes pour ce statut particulier et il n’est jamais évident de trouver la formule qui convient le mieux à votre situation. Il est important tout d’abord de faire une distinction entre l’indépendant en personne physique et la constitution d’une société. La plupart des psychologues sont indépendants en personne physique car les démarches pour y avoir accès sont rapides, faciles et peu coûteuses.

Néanmoins, pour des raisons essentiellement fiscales, certains psychologues préfèrent constituer une société. Il s’agit d’un choix qui, en fonction de votre patrimoine personnel, peut être opéré. En effet, la grosse différence entre le statut d’indépendant en personne physique et la création d’une société est la responsabilité qui, dans une société, est limitée à l’apport, tandis qu’en qualité de personne physique, il n’y a pas de distinction entre le patrimoine privé et professionnel.

Devenir indépendant à titre principal ou complémentaire ?

Si vous décidez de devenir indépendant en personne physique, il faudra faire la distinction entre deux possibilités : devenir indépendant à titre principal ou complémentaire. De nombreux psychologues continuent à avoir une activité de salarié tout en se lançant également dans une activité accessoire en qualité d’indépendant. La grosse distinction entre les deux statuts réside dans votre chiffre d’affaires. Même en demeurant salarié, si votre chiffre d’affaires annuel dépasse le montant de 14.042,57 €, vous serez assimilé à un indépendant complet.

L’avantage de l’indépendant à titre complémentaire, c’est que lors des trois premières années, les cotisations s’élèvent à 82,05 € par trimestre, à condition de ne pas dépasser le seuil de chiffre d’affaires de 7251,66 € par an. Si vous n’avez pas d’activité complémentaire de salarié, vous serez assimilé à un indépendant à titre complet.

– Lire aussi : Devenir psychologue indépendant : les conseils de Quentin Vassart

Enfin, il existe des statuts hybrides pour ceux qui veulent se tester. Vous n’êtes pas indépendant, mais vous pouvez travailler comme tel. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de coopératives telles que Smart, Amplo, Tentoo… Dans ce cadre-là, vous serez assimilé à un entrepreneur salarié. Le principe ? La coopérative facture à votre place, prélève les taxes, les cotisations sociales et prend également un pourcentage sur votre revenu pour ensuite vous rémunérer. Il n’y a pas de démarche supplémentaire à faire que de s’inscrire dans une de ces coopératives. Elles peuvent être une plus-value pour ceux qui veulent tester leur activité, bien que très vite désavantageuse par rapport au statut d’indépendant complémentaire.

En conclusion, dorénavant, vous avez une vue plus claire sur les différents statuts d’indépendants en Belgique. La plupart des psychologues font partie des professions libérales et sont indépendants en personne physique, complets ou complémentaires. Maintenant que vous savez quel statut choisir, il ne suffit plus qu’à franchir le pas. Mais ça, c’est une autre histoire !

Michaël Luca

Responsable du pôle des
psychologues indépendants
de l’UPPCF

[Les leçons] :

1. Franchir le pas
2. Quel statut pour le psychologue indépendant ?
3. Diplôme, visa et agrément
4. Les obligations sociales
5. L’impôt sur le revenu
6. L’exemption de la TVA
7. Tenir sa comptabilité
8. Les obligations déontologiques
9. Assurance pro et dossier patient
10. Avec qui travailler ?
11. Penser à l’avenir