Les priorités de la Fédération de l’Aide et des Soins à Domicile pour 2024
2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être un porte-voix des fédérations et des actrices / acteurs de terrain du Non-Marchand. Aujourd’hui, découvrez les revendications de la Fédération de l’Aide et des Soins à Domicile.
La Fédération de l’Aide et des Soins à Domicile pointe quatre priorités majeures en vue des prochaines élections qu’elle a synthétisées dans cette carte blanche.
Le besoin de personnel qualifié, la recherche d’un service de qualité accru assuré par la multidisciplinarité, l’assurance d’une accessibilité financière aux services pour tous citoyens, ou encore le renforcement, la simplification et la stabilité des financements sont autant d’enjeux qui restent au cœur de notre message à destination des prochains gouvernements fédéraux et des entités fédérées.
Toutefois, encore davantage que lors des mémorandums précédents, les services d’aide et de soins à domicile sont aujourd’hui face à une situation critique sur plusieurs de ces enjeux qui ne fait que renforcer l’urgence de disposer d’une véritable vision politique sociale et de santé et de l’investissement financier lié. Les actions à prendre de toute urgence sont :
1. Un financement plus adapté et pérenne de l’ensemble des métiers de l’aide et des soins à domicile
L’énergie mobilisée par la complexité et l’imprévisibilité du financement du secteur pourrait l’être au profit des missions premières des services, de l’innovation, de l’amélioration continue du service rendu à la population et des conditions de travail.
En soins infirmiers, la priorité se situe sur la révision du mécanisme d’indexation des honoraires ainsi que le dégagement de budgets supplémentaires permettant de couvrir certains actes actuellement non-rémunérés ou sous-rémunérés.
Dans l’aide à la vie journalière, l’enjeu est la simplification dans la gestion et la pérennisation de certains métiers actuellement financés par des montages complexes entre des aides à l’emploi et des subventionnements complémentaires.
Au-delà de leur complexité, les moyens octroyés pour les métiers de garde à domicile et d’aide-ménagère sociale sont inférieurs au coût de l’emploi et ne couvrent pas leur encadrement social et administratif.
2. Une accessibilité aux services d’aide et de soins équitables pour tous les citoyens
Cette accessibilité suppose que l’intervention financière sollicitée auprès des bénéficiaires soit socialement juste. L’accessibilité pour tous induit aussi le fait de pouvoir disposer d’une offre en adéquation avec la demande. Cela passe par une trajectoire budgétaire pluriannuelle en adéquation avec les besoins sociétaux et l’évolution démographique.
3. Une disponibilité sur le marché de l’emploi de professionnels qualifiés en suffisance aussi bien pour les métiers de l’aide que ceux des soins de santé
En effet, l’ensemble des enjeux d’offre, d’accessibilité ou encore de contribution aux défis d’autres secteurs (HAD…) ne pourront être relevés sans avoir par ailleurs réglé le problème de pénuries. Celle-ci est aujourd’hui une réalité, inquiétante, aussi bien pour les métiers d’infirmier que d’aide familial et aide ménager !
4. Une transversalité entre les secteurs du domicile (service d’aide aux familles et aux ainés, soins infirmiers, télévigilance, aménagement du domicile, etc.)
Cette transversalité est également indispensable entre la première ligne et d’autres secteurs de la deuxième ligne (MR – MRS, revalidation, hôpitaux, etc.). Au sein du secteur du domicile, l’approche intégrée des services aux citoyens doit être favorisé, notamment en mettant en œuvre les protocoles d’accord d’aide et de soins.
Dans l’articulation et la collaboration entre l’ensemble des acteurs de la 1ère ligne, mais également de la 2ème ligne, d’aide et de soins, une réflexion en profondeur doit se faire, y compris sur les budgets de l’ensemble et leur allocation.
Alors que la durée des séjours hospitaliers ne cesse de diminuer, qu’on encourage l’hospitalisation à domicile, qu’on multiplie la mobilisation des acteurs de la première ligne autour des enjeux de désinstitutionalisation et de parcours de vie… la pérennisation et le renforcement des services à domicile apparaissent comme indispensables pour garantir la continuité des soins et le bien-être des citoyens concernés.
La Fédération de l’Aide et des Soins à Domicile
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