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Quelle est la retraite d'un éducateur en Belgique ?

Quelle est la retraite d'un éducateur en Belgique ?

La profession d’éducateur peut être exercée dans différents milieux et/ou institutions tels que dans le milieu scolaire, hospitalier, social, etc. Le rôle de ces praticiens constitue en principe, en un accompagnement et un encadrement des groupes visés par sa mission. Cependant, qu’en est-il concernant l’évolution de sa carrière et notamment sa fin de carrière ? Comment la pension de l’éducateur ou de l’éducatrice est-elle mise en place ? Faisons le point.

A quel montant de retraite peuvent prétendre les éducateurs spécialisés ?

Le montant de la pension de retraite que percevra un éducateur varie en fonction de divers critères qui, en principe, sont les suivants :

  1. Le salaire et/ou les revenus professionnels ;
  2. La durée de la carrière ;
  3. Le statut professionnel.

D’autres facteurs influencent néanmoins le montant de la retraite de manière directe ou indirecte. Parmi ceux-ci, nous retrouvons le secteur dans lequel exerce le praticien ainsi que le niveau du diplôme dont il est détenteur.

Les facteurs ci-dessus varient d’un éducateur·trice à un autre.

Cela aura une conséquence sur le montant de la pension de retraite. Ce montant sera propre à chacun dans la mesure où il sera changeant en fonction de la situation de chaque travailleur. Toutefois, pour autant que la condition de carrière soit respectée, l’éducateur·rice bénéficie de la pension minimum garantie.

La situation familiale influencera toutefois le montant. Celui-ci est le suivant depuis le 1er janvier 2023 :

  • Au taux de ménage : 2.045,60€ brut par mois, donc 24.547,20€ brut par an
  • Au taux d’isolé : 1.637,00€ brut par mois, donc 19.643,95€ brut par an

Les éducateurs indépendants

Il peut arriver que des éducateurs exercent leur profession sous statut indépendant en Belgique.

Lorsque cela est le cas, ils bénéficient de la pension minimum de retraite prévue pour les indépendants. La seule condition pour en bénéficier est de s’inscrire auprès d’une caisse d’assurances sociales et d’y verser une cotisation trimestrielle.

Le montant annuel de cette pension minimum s’élève à 24.547,20€ dans le cadre d’une pension minimum de retraite ménage. Pour une pension minimum de retraite isolé, le montant s’élève à 19.643,95€. Dans le cadre de la pension minimum de survie et de l’allocation minimum de transition, le montant est fixé à 19.381,42€.

A ces montants-ci, d’autres allocations et suppléments sont octroyés :

  • Une allocation spéciale, versée annuellement en juillet, qui varie également en fonction de la situation familiale. Celle-ci s’élève à :
    • 154,70€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
    • 123,77€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ;
    • 123,79€ pour le bénéficiaire d’une pension de survie ou d’une pension de conjoint divorcé.
  • En outre, un supplément de pension d’un montant de 195,46€ est octroyé chaque année en juillet.
  • Une prime de bien-être qui varie également en fonction de la situation familiale est accordée en mai. Celle-ci s’élève à :
    • 66,89€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
    • 53,49€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ou d’une pension de conjoint divorcé.

Qu’en est-il des spécialisations ? Font-elles varier les montants ?

Les spécialisations font en effet varier les montants de la pension de retraite de l’éducateur·rice.

Le niveau d’études représente un facteur influençant la rémunération du praticien. A titre d’exemple, un éducateur·rice détenteur d’un diplôme de bachelier aura un salaire moins élevé qu’un éducateur·rice détenteur d’un Master en sciences de l’éducation.

Dans la mesure où les spécialisations font varier la rémunération du praticien et que celle-ci constitue un facteur déterminant pour le montant de la pension de retraite, cela a une influence sur le montant de la pension que percevra le praticien.

A quel âge est fixée la pension des éducateurs ? Dans quelles circonstances ?

En principe, l’âge légal de la pension est actuellement fixé à 65 ans. Il sera fixé à 66 ans dès 2025 et 67 ans dès 2030.

Il est commun que les éducateurs exercent jusqu’à l’âge légal de la pension ou de la prépension.

Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles ?

Les aménagements de fin de carrière existent et sont possibles dans le cadre du métier d’éducateur. Le crédit-temps fin de carrière est le plus courant.

Dans le cadre du crédit-temps fin de carrière, le principe est que les travailleurs ayant atteint l’âge de 55 ans peuvent bénéficier du crédit-temps « à mi-temps » fin de carrière pour autant qu’ils respectent les conditions d’accès qui sont les suivants :

  • Etre au moins à ¾ temps ;
  • Avoir au moins 25 ans de passé professionnel salarié.

Dans la mesure où le métier d’éducateur·rice est pluridisciplinaire, certains secteurs prévoient des aménagements propres à eux.

A titre d’exemple, dans le secteur de l’Aide à la jeunesse, l’éducateur qui remplit les conditions d’accès peut bénéficier du « Plan Tandem » mis en place par la Région wallonne et Région de Bruxelles-Capitale.

Cette mesure permet aux travailleurs âgés de 60 ans et plus de d’avoir accès à un crédit-temps fin de carrière tout en bénéficiant des avantages suivants jusqu’à la retraite :

  1. La moitié de son salaire ;
  2. Une allocation crédit-temps à charge de l’ONEM ;
  3. Un complément à charge du fonds Old Timer ;
  4. Une couverture sociale intégrale.

Comment préparer sa retraite au mieux en tant qu’éducateur ?

Préparer sa retraite bien avant l’âge de la pension reste une des meilleures choses à faire afin de ne pas être surpris lorsque celle-ci arrivera.

Préparer sa retraite nécessite cependant d’être clair sur différents points qui sont les suivants :

 1. Déterminer les flux financiers durant la retraite

Afin de bénéficier d’une retraite paisible, déterminer quels seront les dépenses et les rentrées d’argent est une étape importante, voire primordiale. En effet, durant la retraite, le flux financier n’est pas le même que durant la vie active.

Ce point nécessite d’être préparé à l’avance, bien avant que le sujet de la retraite ne devienne concret.

 2. Faire le point sur les projets après la retraite

La profession d’éducateur·rice est un métier axé sur les interactions sociales.
Lorsque le moment de sa retraite sera venu, il pourra penser à lui et non plus aux autres comme il a eu l’habitude de le faire durant sa carrière.

Cela permettra à l’éducateur·rice de faire le point sur ses projets, ses centres d’intérêt ainsi que ses passions par exemple.

 3. Faut-il se constituer un complément de ressources pendant la vie active ?

Dans la mesure où à l’heure actuelle, les travailleurs ont conscience du fait que le montant de la pension de retraite ne sera pas suffisant pour profiter de sa retraite de manière paisible, beaucoup se constitue un complément de ressources durant la vie active.

Ce complément de ressources peut se constituer par différents moyens :

  • L’épargne-pension individuelle est le moyen le plus courant. Il s’agit d’une pension personnelle complémentaire qu’un travailleur peut se constituer lui-même en versant un montant déterminé auprès d’une institution financière chaque année.
  • La pension complémentaire, autrement appelée l’assurance-groupe est la pension constituée par un employeur, pour ses travailleurs, qu’ils pourront percevoir lors de leur retraite.

Les praticiens qui exercent sous statut indépendant peuvent se la constituer eux-mêmes.

Conclusion

En conclusion, le montant de la pension de retraite de l’éducateur et de l’éducatrice varie en fonction de différents facteurs, à savoir : la durée de la carrière, le statut sous lequel le praticien exerce, ainsi que le salaire et/ou revenus professionnels.

En ce qui concerne les aménagements de fin de carrière, pour autant qu’ils remplissent les conditions d’accès, les éducateurs·rices peuvent bénéficier d’un crédit-temps à mi-temps fin de carrière à partir de 55 ans.

En outre, certains secteurs permettent à leurs praticiens de bénéficier du « plan Tandem » mis en place par la région de Bruxelles-Capitale et la région Wallonne.

Par conséquent, certains éducateurs·rices, relevant de certains secteurs en particulier peuvent bénéficier d’un droit à un aménagement de fin de carrière.

Et pour aller plus loin :

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