Mardi denier, les partis de la majorité avaient avancé une proposition de loi sur l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). Lors des débats du jour suivant, l’opposition avait véhément critiqué ce projet, en accusant qu’il n’apportait pas de réels changements et avait proposé son propre projet. Suite à ces débats, les membres de la Commission Justice ne sont finalement pas parvenus à un accord sur la sortie de l’IVG du Code pénal. Récemment, la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial (FLCPF) a rendu un communiqué de presse sur ce sujet. Selon elle, cette loi ne va pas améliorer la situation des femmes confrontées à une grossesse non désirée. Toutefois, la FLCPF fait appel à tous les partis afin de soutenir le projet de loi déposé par l’opposition. Ce dernier constituant, à son avis, une réelle avancée pour la Belgique. Voici le communiqué de la FLCPF :
[DOSSIER]
La dépénalisation de l’IVG reste au centre des débats
Pourquoi le projet de loi sur l’IVG continue de diviser ?
IVG : un avis favorable des experts pour la dépénalisation
La FWB s’engage en faveur du droit à l’IVG
Un projet de loi pour sortir l’IVG du Code Pénal belge
Les débats sur la loi IVG sont ouverts
A quand un vrai débat sur l’IVG ?
La situation sur l’IVG est bloquée en Belgique
Faut-il sortir l’IVG du Code Pénal ?
La Fédération Laïque de Centres de Planning Familial s’insurge contre la proposition de loi de la majorité, qui ne représente qu’une pseudo-libéralisation de la loi sur l’avortement.
En dépit de sa prétention d’opérer une « dépénalisation » qui constituerait « un accord historique pour les femmes » (sic !), force est de constater que cette proposition de loi est une coquille vide et qu’elle ne va en rien améliorer la situation des femmes confrontées à une grossesse non désirée.
En effet, la limite des 12 semaines de grossesse est maintenue dans la loi ainsi que le délai de 6 jours obligatoire entre la première consultation et l’interruption de grossesse, malgré l’avis quasi unanime des experts (y compris celui de la KUL) considérant ce délai de 6 jours comme obsolète.
Cette proposition de loi ne résoudra en rien le triste sort de ces 500 femmes hors délai obligées de se rendre aux Pays-Bas, où leur IVG sera coûteuse.
Le Mouvement Réformateur et l’Open VLD, pourtant historiquement les défenseurs du droit à l’autodétermination et progressistes en matière de problèmes éthiques, semblent avoir capitulé devant l’aile conservatrice de la coalition gouvernementale.
Nous appelons les progressistes de tous les partis, sans exception, à soutenir le projet de loi déposé par certains partis de l’opposition. Il constitue une réelle avancée et devrait permettre à la Belgique de se doter d’une loi éthique en matière d’IVG, digne de ce nom.
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