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Quelle est la retraite d'une infirmière ou d'un infirmier ?

Quelle est la retraite d'une infirmière ou d'un infirmier ?

Dans la mesure où le métier d’infirmier.ère soulève des questions, notamment en ce qui concerne le caractère pénible de cette profession, qu’en est-il du régime de pension du personnel de l’art infirmier ? Comment est-il mis en place ? Le Guide Social fait le point.

L’infirmier.ère, dont l’intérêt principal est la santé du patient, cherche, tant dans un cadre social que physique/psychique, à améliorer, rétablir ou stabiliser la santé de ce dernier. Celui-ci peut exercer ses fonctions dans différents milieux tels que les hôpitaux, les maisons de repos, dans le secteur des soins à domicile ou de la médecine scolaire et du travail ou encore dans le milieu carcéral.

Une fois cette carrière terminée, place à la retraite. Mais à quoi faut-il s’attendre ? Réponses !

A quel montant de retraite peuvent prétendre les infirmiers et les infirmières ?

Différents facteurs peuvent influencer le montant de la pension de retraite que percevront les infirmiers.ères.

Ces différents facteurs sont les suivants :

  • Le salaire et/ou les revenus professionnels ;
  • La durée de la carrière ;
  • Le statut professionnel

Cependant, l’infirmier·ère, au terme de sa carrière en tant que salarié.e, peut bénéficier d’une pension minimum garantie pour autant que la condition de carrière soit respectée.

Si les conditions d’accès, notamment en terme de carrière, sont respectées, le montant de cette pension varie en fonction de la situation familiale et est le suivant depuis le 1er janvier 2023 :

  • Au taux de ménage : 2.045,60€ brut par mois
  • Au taux d’isolé : 1.637,00€ brut par mois

Les infirmiers.ères indépendants

De plus en plus de praticiens exercent cette profession sous statut indépendant, notamment dans le secteur des soins à domicile.

Dans ce contexte, la pension minimum de retraite prévue pour les indépendants peut être octroyée au praticien indépendant pour autant qu’il soit inscrit et qu’il paie une cotisation trimestrielle auprès d’une caisse d’assurances sociales.

Le montant annuel de cette pension minimum s’élève à 24.547,20€ dans le cadre d’une pension minimum de retraite ménage. Pour une pension minimum de retraite d’isolé, le montant s’élève à 19.643,95€. Dans le cadre de la pension minimum de survie et de l’allocation minimum de transition, le montant est fixé à 19.381,42€.

A ces montants-ci, d’autres allocations et suppléments sont octroyés :

  • Une allocation spéciale, versée annuellement en juillet, qui varie également en fonction de la situation familiale. Celle-ci s’élève à :
    • 154,70€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
    • 123,77€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ;
    • 123,79€ pour le bénéficiaire d’une pension de survie ou d’une pension de conjoint divorcé.
  • En outre, un supplément de pension d’un montant de 195,46€ est octroyé chaque année en juillet.
  • Une prime de bien-être qui varie également en fonction de la situation familiale est accordée en mai. Celle-ci s’élève à :
    • 66,89€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
    • 53,49€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ou d’une pension de conjoint divorcé.

 Lire aussi : Devenir infirmier indépendant en Belgique : les étapes-clés

Qu’en est-il des spécialisations ? Font-elles varier les montants précités ?

Entre le praticien breveté, gradué, chef adjoint et en chef, le métier d’infirmier.ère peut s’exercer à différents niveaux.

Il va de soi qu’un.e infirmier.ère en chef percevra une rémunération plus élevée qu’un.e infirmer.ère breveté.e par exemple.

Dans la mesure où la rémunération est un des facteurs influençant le montant de la pension de retraite, une spécialisation fera en effet varier les montants que percevront les infirmiers.ères durant leur pension.

 Lire aussi : Quelles reconversions pour les infirmières et infirmiers en Belgique ?

A quel âge est fixée la pension des infirmiers et infirmières ? Dans quelles circonstances ?

Le métier d’infirmier.ère fait l’objet de débats, notamment en ce qui concerne la pénibilité de ce métier. Les infirmiers.ères ne se voient pas travailler jusqu’à l’âge légal de la pension.

L’âge légal de la pension est actuellement fixé à 65 ans. Il sera fixé à 66 ans dès 2025 et 67 ans dès 2030.

Actuellement, dans la mesure où le métier d’infirmier.ère est considéré comme un métier lourd pour lequel il existe une pénurie significative de main d’œuvre, il est rare que les praticiens exercent jusqu’à l’âge légal de la retraite.

Ils prennent en général leur pension de manière anticipée.

Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles ?

Les aménagements de fin de carrière sont en effet possibles dans le cadre du métier d’infirmier.ère. Le crédit-temps fin de carrière est le plus courant.

Dans le cadre du crédit-temps fin de carrière, il est possible pour les travailleurs ayant atteint l’âge de 55 ans de bénéficier d’un crédit-temps « à mi-temps » fin de carrière et ce, pour autant qu’ils respectent les conditions d’accès suivantes :

  • Etre au moins à ¾ temps ;
  • Avoir au moins 25 ans de passé professionnel salarié.

Il existe toutefois des exceptions permettant à certaines professions de bénéficier d’un crédit-temps fin de carrière à partir de 50 ans, pour autant que le métier du travailleur remplisse les conditions cumulatives suivantes :

  • un métier lourd ;
  • un métier en pénurie.

Le métier d’infirmier.ère entre dans la liste des métiers lourds pour lesquels une pénurie significative de main d’œuvre est existante. Par conséquent, le praticien peut bénéficier d’un crédit-temps à mi-temps fin de carrière dès l’âge de 50 ans.

 Lire aussi : Une thèse sur l’estime de soi des étudiants infirmiers : « Plus elle est élevée, moins ils abandonnent ! »

Comment préparer sa retraite au mieux en tant qu’infirmier ou infirmière ?

Pour profiter d’une retraite paisible, la meilleure solution est d’anticiper sa retraite et préparer certains aspects de la retraite à l’avance.

Les différents points auxquels l’infirmier·ère peut penser sont les suivants :

  • 1. Garder un œil sur son dossier de retraite

L’infirmier.ère peut consulter son dossier personnel concernant sa pension sur le site du service fédéral des Pensions. En ayant régulièrement des informations concernant sa retraite, le praticien pourra préparer sa retraite au mieux en anticipant certains points importants.

  • 2. Quel sera le flux financier durant la retraite ?

Les rentrées d’argent et les dépenses seront différentes tant dans la vie active que durant la retraite. En effet, entre rémunération, avantages, réductions seniors ou temps libre, le flux financier est très différent durant ces deux périodes.

Il est donc important pour l’infirmier.ère bientôt pensionné.e de préparer ce point durant la période de la retraite.

  • 3. Faire le point sur les projets après la retraite

Après une carrière professionnelle axée sur les besoins de ses patients, l’infirmier.ère peut profiter de sa retraite pour penser à lui(elle)-même.

Celui-ci peut, par exemple, décider de profiter de sa retraite à l’étranger ou de se consacrer à ses hobbies ou passions.

 Lire aussi : Aide-soignant : ce métier est-il fait pour moi ?

  • 4. Faut-il se constituer un complément de ressources pendant la vie active ?

Dans la mesure où la question de la retraite soulève de nombreuses controverses à l’heure actuelle, la période de la retraite constitue un flou pour les travailleurs.

Par conséquent, la constitution d’un complément de ressources durant la vie active pour anticiper leur retraite prend de plus en plus de place dans l’esprit des travailleurs, et ce dès le début de leur carrière professionnelle.

Le moyen le plus courant, notamment pour les infirmiers.ères indépendant.e.s qui exercent dans le secteur des soins à domicile, est de se constituer une épargne-pension individuelle. Celle-ci consiste en une pension complémentaire constituée par le travailleur lui-même qui verse, annuellement, un montant déterminé auprès d’une institution financière.

Conclusion

En conclusion, le montant de la pension de retraite variera en fonction de nombreux facteurs. Ceux-ci seront principalement : la carrière professionnelle, le statut sous lequel l’infirmier.ère exerce et la rémunération/les revenus professionnels.

Dans la mesure où le métier d’infirmier.ère est reconnu comme étant lourd et en pénurie significative de main d’œuvre, il est fréquent que les praticiens n’exercent pas jusqu’à l’âge légal de la pension.

L’infirmier.ère bénéficie toutefois d’aménagements de fin de carrière prévus à cet effet tels que le crédit-temps à mi-temps fin de carrière et ce, dès l’âge de 50 ans. Cela permet au praticien de ce métier dont la pénibilité soulève des controverses, de réduire son temps de travail avant l’âge légal de la retraite.

En outre, dans la mesure où le sujet de la retraite constitue flou actuellement, la constitution d’une pension complémentaire est conseillée, notamment aux infirmiers.ères qui exercent dans le secteur des soins à domicile sous statut indépendant.

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