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Préserver la santé mentale des soignants : le défi lancé par le virus

28/03/20
Préserver la santé mentale des soignants: le défi lancé par le virus

Alors que la crise sanitaire frappe de plein fouet le pays, le personnel de santé est en première ligne. Plus particulièrement les infirmières et les infirmiers hospitaliers, confrontés chaque jour qui passe à la maladie, la mort et l’angoisse de contracter et propager le virus. Une situation très dure psychologiquement, comme l’a souligné dans La Libre le professeur et chercheur Xavier Noel, docteur en Psychologie.

Le professeur Xavier Noël, docteur en Psychologie et également chercheur a exprimé sur le site internet de La Libre son opinion. Elle concerne un sujet qui fait de plus en plus l’actualité en cette période de crise sanitaire : l’impact psychologique d’une telle épidémie sur les soignants. Il l’affirme : « Un mal insidieux doit également nous mobiliser, il s’agit des difficultés psychologiques rencontrées par nos soignants. »

En effet, une étude chinoise venant de paraître rapporte, comme l’indique le professeur, que : « Les soignants au contact de personnes hospitalisées qui présentent un état de détresse respiratoire grave due au COVID-19 (région de Wuhan) manifestent davantage de symptômes de dépression, d’anxiété, d’insomnie et de détresse psychologique que les soignants situés en dehors de la zone à risque. »

Ne pas « perdre le contrôle »

Il est courant que les soignants rencontrent des « difficultés psychologiques », selon les mots de Xavier Noel dans La Libre lors d’épidémies de cette ampleur. Ce fut également le cas lors de l’épidémie d’Ebola et de SARS (Severe Acute Respiratory Syndrome). Cela se matérialise, selon lui, par « des sentiments de vulnérabilité ou de perte de contrôle et des préoccupations concernant sa propre santé, le risque de contaminer sa famille ainsi que des tendances à s’isoler. » Et le risque est accru chez les infirmières et les infirmiers, dont les interactions avec les patients sont plus longues que pour les médecins par exemple.

Des mesures sont prises en Chine, comme l’expose le chercheur, pour « prêter assistance » et permettre « une communication rapide et directe entre les personnes en souffrance et les spécialistes de la santé mentale ». La finalité étant de « limiter l’absentéisme des soignants en détresse psychologique ».

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