Mémorandum d'UNIPSO : les priorités des entreprises à profit social
En cette année électorale, le Guide Social souhaite être le porte-voix des professionnel.le.s du secteur psycho-médico-social. C’est pourquoi nous relayons, depuis plusieurs mois, les revendications des fédérations et des actrices / acteurs de terrain du Non-Marchand. Découvrez les priorités d’UNIPSO pour les entreprises à profit social.
L’UNIPSO (Union des entreprises à profit social) est la confédération intersectorielle et pluraliste des employeurs du secteur à profit social (non marchand) en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Elle représente 30 fédérations d’employeurs du secteur public et privé : AMA, ANCE, AnikoS, ANMC, CESSoC, CODEF, Collectif SAPS, Croix-Rouge de Belgique, EWETA, FASD, FASS, FCSD, FEDOM, FELSI, FESAP, FéWaSSM, FILE, FIPE, FSMI, Mutualités Libres, Santhea, SeGEC, Sofélia, UNESSA, UNESSA - FIAS-ACFI, UNESSA - FIMS, UNESSA-FISSAAJ, UNMN, UNMS et UWAIS.
"Une transition vers une société durable, solidaire, robuste et résiliente est nécessaire. Par leurs missions au service de l’intérêt collectif et leur modèle privilégiant l’humain au profit financier, les entreprises à profit social répondent aux crises et à l’évolution des besoins sociaux de la population.", entame l’UNIPSO.
"Le soutien au secteur à profit social doit s’inscrire dans une stratégie d’investissement social qui invite à préparer l’avenir pour avoir moins à réparer. Cela nécessite d’investir dans l’éducation, la formation, la santé et le bien-être.", poursuit la confédération.
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Voici les priorités de l’UNIPSO :
1. TENIR COMPTE DE TOUTES ET TOUS DANS LA SOCIÉTÉ
Il s’agit d’améliorer les conditions de vie dès l’enfance et tout au long de l’existence et de faire face à l’évolution de la vie (allongement de la durée de vie, perte d’autonomie, hausse des maladies chroniques, croissance des besoins sociaux et en santé mentale, risque de pauvreté). Nous préconisons de décloisonner le modèle actuel de prise en charge de ces besoins en renforçant une approche basée sur le parcours de vie des personnes qui implique un accompagnement individualisé, adapté et coordonné autour de chaque bénéficiaire et de ses besoins.
2. INVESTIR DANS UNE APPROCHE COLLECTIVE DE LA QUALITÉ DE VIE EN SANTÉ
La santé est un bien commun dépendant de facteurs sociaux, économiques et environnementaux qui nécessite une prise en charge collective et solidaire. Le modèle actuel d’aide et de soins doit évoluer vers un modèle holistique, tenant compte de l’entièreté des besoins de la population en déployant une vision et une approche transversale et cohérente des politiques et des dispositifs au service du bénéficiaire.
3. INVESTIR DANS UNE OFFRE DE SERVICES ADAPTÉE AUX BESOINS
Pour répondre aux besoins sociaux et assumer leurs missions d’intérêt général ou collectif, en garantissant l’accessibilité et la qualité des services offerts à la population, les entreprises à profit social doivent légitimement bénéficier d’un cadre stable et être subventionnées par les pouvoirs publics.
4. AUGMENTER L’EMPLOI ET L’ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS
Pour attirer davantage de personnes vers les métiers du secteur à profit social, il faut en renforcer l’attractivité par une approche multidimensionnelle, concomitante et inclusive sur les différents aspects de la "chaîne de l’attractivité" : l’orientation, la formation initiale, le recrutement, l’intégration et la fidélisation.
5. AGIR POUR UN CADRE DE VIE DURABLE
Il faut renforcer la performance énergétique des infrastructures du secteur à profit social qui sont des lieux de vie pour les bénéficiaires et encourager la réduction de l’impact environnemental des entreprises à profit social à tous les niveaux (mobilité, consommation, déchets, etc.).
6. RENFORCER LA GOUVERNANCE DES POLITIQUES ET LE PARTENARIAT AVEC LES ENTREPRISES À PROFIT SOCIAL
La participation des corps intermédiaires pour penser et mettre en œuvre les politiques dans l’intérêt collectif est indispensable à l’exercice démocratique. Cette concertation continue doit se faire au sein des organes de cogestion et de fonction consultative, ainsi qu’avec les représentants des secteurs concernés/impactés par les politiques mises en place.
LE SECTEUR À PROFIT SOCIAL, ACTEUR DE L’ÉCONOMIE ET DE LA TRANSITION DURABLE
Moteur de l’économie
Le secteur à profit social est constitué de 10.516 entreprises (hors enseignement), ce qui représente 12% des entreprises en Wallonie.
Employeur majeur en Wallonie
- Fort de ses 226.032 emplois durables portés sur l’humain et non délocalisables, le secteur est un employeur incontournable en Wallonie. Il représente 21% de l’emploi.
- Plus d’1 emploi sur 4 sera créé dans le secteur à profit social en Wallonie entre 2024 et 2027.
Créateur de richesse
- 1 million d’euros investis dans ce secteur = + 0,77 millions d’euros à la valeur ajoutée wallonne.
- Ce sont 22 milliards d’euros créés en 2017, soit 5% du PIB belge.
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