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Quelle retraite pour un assistant social en Belgique ?

Quelle retraite pour un assistant social en Belgique ?

L’assistant social, de par sa mission notamment de médiateur et d’accompagnateur, reste un praticien dont le métier est nécessaire dans une multitude de domaines. Ce métier phare du social constitue une profession dont les institutions ne peuvent plus se passer. Mais qu’en est-il des évolutions de carrière possibles  ? Et plus particulièrement en ce qui concerne la pension de retraite, comment celle-ci est-elle mise en œuvre et sur base de quels éléments  ? Examinons cela.

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A quel montant de retraite peuvent prétendre les assistants sociaux  ?

Le montant de la pension de retraite des assistants sociaux varie en fonction de divers critères qui, en principe, sont les suivants  :

  • Le salaire et/ou les revenus professionnels  ;
  • La durée de la carrière  ;
  • Le statut professionnel

D’autres facteurs, moins communs, peuvent directement ou indirectement influencer le montant de la retraite.

Par conséquent, dans la mesure où les assistants sociaux n’ont pas tous la même carrière, les mêmes revenus et qu’ils n’exercent pas tous sous le même statut, le montant de la pension de retraite varie et est propre à chaque assistant.e social.e.

L’assistant.e social.e bénéficie toutefois de la pension minimum garantie et ce, moyennant le respect de la condition de la durée de carrière.

Le montant de celle-ci varie en fonction de la situation familiale et est le suivant à partir du 1er janvier 2023  :

  • Au taux de ménage  : 2.045,60€ brut par mois
  • Au taux d’isolé  : 1.637,00€ brut par mois

 Lire aussi : "Mon job ? Offrir un soutien émotionnel aux mineurs étrangers non-accompagnés”

1. Les assistant.e.s sociaux indépendants

Les assistants sociaux peuvent exercer en tant qu’indépendants en Belgique.

Dans ce cadre, les assistant.e.s sociaux indépendants bénéficient de la pension minimum de retraite prévue pour les indépendants et ce, pour autant qu’ils payent une cotisation trimestrielle auprès d’une caisse d’assurances sociales à laquelle ils sont inscrits.

En date du 1er janvier 2023, le montant annuel s’élève à 24.547,20€ pour une pension minimum de retraite ménage.

Pour une pension minimum de retraite isolée, le montant s’élève à 19.643,95€.

Le montant pour la pension minimum de survie et l’allocation minimum de transition est fixé à 19.381,42€.

A ces montants-ci, des avantages sont octroyés  :

 Une allocation spéciale, payée annuellement en juillet, qui varie également en fonction de la situation familiale. Celle-ci s’élève à  :

  • 154,70€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage  ;
  • 123,77€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé  ;
  • 123,79€ pour le bénéficiaire d’une pension de survie ou d’une pension de conjoint divorcé.

 En outre, un supplément de pension d’un montant de 195,46€ est octroyé chaque année en juillet.

 Une prime de bien-être qui varie également en fonction de la situation familiale est accordée en mai. Celle-ci s’élève à  :

  • 66,89€ pour le bénéficiaire d’une pension de ménage ;
  • 53,49€ pour le bénéficiaire d’une pension d’isolé ou d’une pension de conjoint divorcé.

2. Qu’en est-il des spécialisations ? Font-elles varier les montants précités  ?

En principe, le diplôme de Bachelier d’un assistant social lui permet d’exercer sa profession dans différents milieux (médical, scolaire, judiciaire, politique etc).

Les domaines d’exercice de la profession font varier le montant du salaire et/ou des revenus professionnels du praticien.

Cependant, les assistants sociaux peuvent, avec un Bachelier professionnalisant, se lancer dans un Master spécialisé dans une certaine branche.

Dans la mesure où un diplôme de Master a son influence sur la rémunération perçue par le praticien, il va de soi que cela aura également une répercussion sur le montant de la pension de retraite.

A quel âge est fixée la pension des assistants sociaux  ? Dans quelles circonstances  ?

En principe, l’âge légal de la pension est actuellement fixé à 65 ans. Il sera fixé à 66 ans dès 2025 et 67 ans dès 2030.

En ce qui concerne les assistant.e.s sociaux, ceux-ci respectent généralement l’âge légal de la pension et, le cas échéant, de la prépension.

Des aménagements de fin de carrière sont-ils possibles  ?

Pour le métier d’assistant social, les aménagements de fin de carrière existent et sont possibles.
Le plus courant est notamment le crédit-temps fin de carrière.

En principe, les travailleurs ayant atteint l’âge de 55 ans peuvent bénéficier du crédit-temps à mi-temps fin de carrière, pour autant qu’ils respectent les conditions d’accès, qui sont les suivantes  :

  • Etre au moins à ¾ temps  ;
  • Avoir au moins 25 ans de passé professionnel salarié.

Il existe toutefois des exceptions permettant de bénéficier d’un crédit-temps fin de carrière à partir de 50 ans pour autant que le métier soit un métier lourd et en pénurie.

Actuellement, le métier d’assistant social est un métier en pénurie mais n’est pas considéré comme étant un métier lourd.

Par conséquent, les assistant.e.s sociaux peuvent bénéficier d’un crédit-temps, à mi-temps notamment, à partir de 55 ans.

Comment préparer sa retraite au mieux en tant qu’assistant.e social.e ?

Afin de ne pas se laisser surprendre lorsque la période de la pension pointe le bout de son nez, la meilleure solution reste de la préparer.

Dans ce cadre, divers points peuvent être anticipés par le praticien  :

 1. L’aspect financier
Le premier point, qui est le plus important, est l’aspect financier. Avoir une idée de ses dépenses durant la période de pension, par rapport aux rentrées d’argent pendant cette même période, permettra au praticien de vivre sa retraite confortablement.

Ce point nécessite d’être préparé à l’avance, idéalement, bien avant que la question de la retraite ne commence à se concrétiser.

 2. Aspect concernant les loisirs et les projets

Il est important, lorsque la date de la pension approche, que le pensionné ait conscience du temps dont il disposera dorénavant. Temps qu’il pourra consacrer à ses loisirs ou dans les projets qu’il n’a jamais pu concrétiser.

L’anticipation de ce point permettra au praticien de ne pas se retrouver avec un emploi du temps peu chargé, voire vide du jour au lendemain en ne sachant que faire.

Est-ce une bonne idée de se constituer un complément de ressources durant la vie active  ?

La constitution d’un complément de ressources durant la vie active est toujours une très bonne idée, notamment en cette période où les pensions tendent à être réformées.

Cela peut se faire de différentes façons à savoir  :

  • Une pension complémentaire, autrement appelée l’assurance-groupe. Il s’agit de la pension constituée par un employeur, pour ses travailleurs, qu’ils pourront percevoir lors de leur retraite.
  • Les praticiens qui exercent sous statut indépendant peuvent se la constituer eux-mêmes.
  • Une épargne-pension individuelle, qui est la pension personnelle complémentaire qu’un travailleur peut se constituer lui-même en versant un montant déterminé auprès d’une institution financière chaque année.

Que retenir de tout cela ?

Pour conclure, différents facteurs, tels que la carrière, le salaire et/ou les revenus professionnels ainsi que le statut font varier le montant de la pension de retraite revenant à l’assistant.e social.e.

Cependant, de par la pluridisciplinarité de cette profession, divers critères, comme le secteur dans lequel le praticien exerce ou l’obtention d’un Master, viennent s’ajouter à la balance.

En ce qui concerne les aménagements de fin de carrière, les assistant.s sociaux peuvent également bénéficier d’un crédit-temps à mi-temps fin de carrière, et ce, pour autant qu’ils remplissent les conditions d’accès.

En ce qui concerne l’âge de leur pension, les assistant.e.s sociaux mettent fin à leur carrière professionnelle de manière anticipée. Ils n’atteignent donc pas l’âge légal pour la prise de leur pension.

De plus, reconnu comme étant en pénurie et lourde, des aménagements de fin de carrière ont été mis en place et prévus pour cette profession en Belgique. Ceux-ci permettent en effet au travailleur de bénéficier du crédit-temps à mi-temps fin de carrière dès 50 ans.

Cela permet aux assistant.es. sociaux de terminer leur carrière professionnelle tout en anticipant la période de retraite qui approche.

Et pour aller plus loin :

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 La totalité du podcast de Fiona, assistante sociale dans le secteur du sans-abrisme en cliquant sur ce lien

 La totalité du podcast d’Aurélie, assistante sociale dans le secteur carcéral en cliquant sur ce lien

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