Quel métier social est fait pour moi en fonction de ma personnalité ?

Tout d’abord, nous partons du postulat que vous appréciez les contacts sociaux. En effet, il s’agit d’une condition sine qua non pour travailler dans le secteur social. Si vous êtes plutôt introverti et que vous vous épanouissez peu au contact des autres, peut-être un autre domaine vous conviendrait-il mieux.

A présent que ce principe est établi, voyons quel type de "profil social" vous correspond.

– Lire aussi : Travailler dans la santé et le social : lequel de ces métiers de contact est fait pour vous ?

Empathique, analytique, fasciné par les relations : les métiers du psycho-social

“Très sensible et empathique, je suis capable de gérer mes émotions tout en gardant un esprit d’analyse. Les études théoriques ne me font pas peur et les dynamiques des relations humaines me fascinent particulièrement.”

• 1. Le psychologue, thérapeute des maux de l’âme

Si vous vous retrouvez dans la description ci-dessus, avez-vous déjà envisagé le métier de psychologue ? Empathique et à l’écoute, un psychologue aide son patient à gérer ses émotions tout en identifiant ses schémas de pensées et en y apportant une réponse appropriée. Il soutient le bien-être relationnel et social des personnes qu’il accompagne.

Des études universitaires sont nécessaires pour pratiquer ce métier. Sachez également qu’il peut être réalisé sous le statut d’indépendant - vous recevez donc vos patients dans un cabinet ou au sein d’un centre médical - ou au sein d’une entreprise publique ou privée, en tant qu’employé.

• 2. L’assistant en psychologie : pour une approche de terrain

Si les études universitaires ne vous tentent pas, ou que vous souhaitez donner une dimension pluridisciplinaire à votre bagage de psychologie, vous pourriez être intéressé par le métier d’assistant en psychologie. Ce dernier travaille au contact de publics variés et fonctionne souvent en collaboration avec d’autres professionnels (éducateurs, assistants sociaux…) au sein de structures très différentes, allant du secteur hospitalier aux écoles ou aux entreprises.

• 3. Vous aimeriez donner une dimension artistique à votre métier ?

L’art est une forme d’expression dont les vertus thérapeutiques ont depuis longtemps été établies. Ainsi, il n’est pas rare que des activités artistiques soient désormais au programme dans le cadre d’une prise en charge psychologique. Si vous avez la fibre artistique, ou une formation dans les arts, envisagez le métier d’art thérapeute. Tout comme ses homologues psys et assistants en psychologie, l’art thérapeute s’intéresse aux émotions et accompagne ses bénéficiaires dans leur expression sans jugement.

• 4. Vous souhaitez faire plus que "parler" ?

Vous pouvez avoir la fibre sociale, l’envie de faire preuve d’empathie et un bon esprit d’analyse, tout en souhaitant apporter aux personnes que vous accompagnez autre chose qu’une aide psychologique. Dans ce cas, le métier d’assistant social, évoqué plus haut, pourrait vous apporter ce côté “concret”. L’écoute et l’accompagnement individuel font bien entendu partie des facettes de ce métier. Cependant, l’assistant social apporte une autre forme de soutien à ses bénéficiaires : il les guide notamment sur les démarches administratives à réaliser selon leurs besoins et est bien souvent au contact de publics défavorisés ou traversant une période de vie difficile.

• 5. Vous vous intéressez au public des jeunes parents ?

Certaines périodes clés de la vie peuvent être sources d’angoisses et de questionnements, mais sont aussi particulièrement fascinantes. Les futurs parents notamment, se sentent parfois très seuls face à leurs interrogations. La doula offre à ce public son soutien, à la fois émotionnel et informatif et ce, dès la grossesse. Elle accompagne ainsi des personnes qui vivent un moment très fort de leur existence et peut même assister aux naissances, à la demande de ses clients.

C’est une bonne façon d’allier empathie, écoute et une forme d’accompagnement non-médical, tout en partageant des moments particulièrement précieux, mais parfois pénibles à vivre seul(e), comme l’allaitement ou les rendez-vous médicaux. Sachez cependant que peu de doulas peuvent vivre de ce métier seul en Belgique. En tant que doula, vous devrez faire preuve d’intelligence sociale, savoir où vous situer par rapport aux futurs parents, écouter sans juger et informer sans vous positionner en porte à faux par rapport au suivi médical.

Rationnel, rigoureux, résilient et dynamique : les postes médicaux

« Passionné par le corps humain et ses fonctionnements, je pense que le bien-être passe par un corps en bonne santé. J’ai un esprit structuré et l’étude des sciences me plait. Je sais rester professionnel même dans des situations extrêmes. J’aime prendre soin des autres, leur consacrer mon temps et mon énergie. Je suis résistant physiquement. »

Si vous vous reconnaissez dans cette description, peut-être pourriez-vous vous épanouir dans une carrière médicale. Voici quelques exemples de métiers pouvant convenir à votre personnalité.

• 1. Infirmier, un métier de cœur

Vous n’avez pas peur d’être en première ligne face aux maladies et maux en tous genres, vous savez garder votre sang froid en situation d’urgence et prendre soin des autres se fait pour vous au sens littéral du terme ; peut-être avez-vous la fibre d’un infirmier.

L’infirmier travaille soit seul, soit en équipe, toujours en collaboration avec un médecin. Indépendant, l’infirmier doit savoir faire preuve d’initiative. En charge de l’administration de traitements mais aussi de nombreux soins médicaux, l’infirmier travaille en outre dans des environnements très divers : hôpitaux, centres médicaux, établissements scolaires ou même à l’armée.

Ce métier passionnant n’est pas de tout repos et demande à la fois empathie, rigueur, flexibilité et une excellente résistance physique.

De plus, le métier d’infirmier connaît un vaste champ d’applications et peut donner lieu à de nombreuses spécialisations. Vous pouvez devenir par la suite, infirmier spécialisé en pédiatrie, en tabacologie, en cancérologie, en soins palliatifs… Quel que soit son domaine de compétences spécifiques, un infirmier devra allier son grand cœur à un mental d’acier pour ne pas se laisser déborder par les situations potentiellement éprouvantes qu’il sera amené à gérer.

• 2. L’aide-soignant : soutien médical, mais surtout social

Vous souhaitez travailler dans le domaine médical, mais vous n’avez pas forcément envie de prendre la responsabilité de soins délicats… Ou vous préférez agir par l’écoute, la prise en charge des soins d’hygiène, bref, en support des équipes médicales. Dans ce cas, pourquoi ne pas vous laisser tenter par le métier d’aide-soignant ? Celui-ci est amené à gérer la prise de repas, poser certains actes infirmiers, mais a surtout un rôle d’écoute et de support social, que les autres membres d’une équipe médical ne sont pas toujours en mesure d’assurer. Le métier présente donc sans aucun doute une importante part d’empathie et de patience.

En tant qu’aide-soignant, vous pouvez travailler dans les hôpitaux, maisons de retraite, mais aussi à domicile. Le métier de garde à domicile peut par ailleurs convenir aux personnes ayant une formation d’aide soignant, qui souhaitent avant tout construire un lien de qualité avec des patients requérant une présence continue.

• 3. Dévoué et passionné, avez-vous pensé au métier de sage-femme ?

Si vous aimez profondément l’humain et que vous vous sentez de taille à mettre au monde des bébés, le métier de sage-femme semble tout indiqué. Tout comme le métier d’infirmier, être sage-femme est éprouvant, aussi bien mentalement que physiquement. En plus de poser des actes médicaux (prises de sang, frottis, sutures…), une - ou “un” - sage-femme est une personne de référence pour les jeunes parents. Ce choix professionnel donne l’occasion de partager des moments bouleversants, que tout se passe bien… ou non. Le défi est alors de rester empathique tout en sachant gérer des situations difficiles sans s’effondrer. Et en restant passionné par son métier !

• 4. Kiné : pour vous, le mouvement passe avant tout !

Si vous êtes particulièrement dynamique, que vous souhaitez allier soin et passion du sport, pourquoi ne pas vous intéresser au métier de kinésithérapeute ? Cette carrière paramédicale est en pleine expansion et ses spécialisations sont nombreuses. L’anatomie et la guérison par le mouvement, l’accompagnement de personnes en perte de mobilité, font partie des réalités de ce métier.

En plus de faire preuve d’esprit d’analyse et de déduction, afin de poser un diagnostic, le kinésithérapeute doit être très à l’aise avec la notion de toucher et de massage.

Persévérance, précision et dextérité font notamment partie des qualités à avoir en tant que kiné. C’est aussi le cas si vous souhaitez vous lancer dans un métier “cousin” - mais très différent : l’ostéopathie. En plus de connaître l’anatomie et ses subtilités, l’ostéopathe devra faire preuve d’intelligence émotionnelle et de psychologie pour prendre en charge les maux de ses patients.

Enfin, si vous souhaitez travailler à partir du mouvement mais en faire un moteur d’autonomie auprès d’un public varié, pensez au métier d’ergothérapeute. Cette fonction vous met au contact de nombreux patients dont l’état de santé limite les mouvements au quotidien (personnes âgées, atteintes d’un handicap physique ou mental). En tant qu’ergothérapeute, vous devrez avant tout faire preuve de patience, d’empathie et être attentif aux spécificités de chaque patient. Il ne s’agira pas forcément d’aider un patient à “aller mieux”, mais avant tout d’adapter son environnement à ses besoins en tenant compte de ses limitations.

Bien entendu, il ne s’agit ici que de quelques exemples de métiers pouvant être exercés dans les domaines médicaux et paramédicaux. Logopède, diététicien, orthopédiste, sophrologue, ambulancier, étiopathe, psychomotricien… De nombreuses opportunités de carrière s’offrent à vous si vous vous intéressez à cette branche des métiers sociaux.

Vous pouvez également associer passion pour le soin de santé et suivi préventif à travers le métier de naturopathe.

Enfin, si vous aimez être au contact des patients mais êtes plus à l’aise dans un métier administratif, pourquoi ne pas songer à une formation de secrétaire médical ? Les cabinets médicaux et les hôpitaux ont eux aussi besoin de personnel de bureau !

Extraverti, à l’écoute et créatif : les métiers de l’éducation

« Très sociable, j’adore aider les personnes à apprendre et à évoluer en société. Je suis à même de gérer mes émotions même face à une personnalité difficile et j’agis adéquatement pour résoudre les situations de conflit. Je n’ai pas de problème pour poser un cadre relationnel sain avec mon entourage. »

• 1. L’éducateur, spécialiste de l’épanouissement par le collectif

Loin d’être cantonnés dans les cours d’école, les éducateurs forment un corps professionnel aux nombreux champs de compétences. Ainsi un éducateur peut se retrouver en contact avec tous les publics : enfants, ados, personnes âgées, sans-abris, personnes atteintes d’un handicap…Et travailler dans autant de structures différentes.

Son rôle ? Accompagner le groupe qu’il prend en charge dans la mise en application du projet pédagogique de la structure - collective - dans laquelle il travaille. Cet accompagnement peut prendre la forme d’activités créatives, de sorties, de jeux sportifs… Support social du groupe et de l’individu, il joue à la fois le rôle de garde-fou, de référent, de conseiller ; il s’agit d’un métier très varié qui met directement le professionnel au contact de son public et demande de grandes capacités d’adaptation.

Empathie, respect, sens de l’observation et pondération font partie des traits de personnalité appréciés chez un éducateur. Enfin, sachez qu’il faut également être à l’aise avec la prise de parole en public et l’animation de groupe.

La profession d’éducateur comprend de nombreuses options de spécialisation. Vous pouvez par exemple vous spécialiser en orthopédagogie afin de venir en aide aux publics présentant des difficultés d’apprentissage.

• 2. Empathique, patient, méthodique et doux : les métiers de la petite enfance

Vous êtes quelqu’un de sensible, vous n’avez pas forcément besoin qu’on s’exprime à vous par des mots. Vous êtes patient, rigoureux, attentif à l’hygiène. Surtout, vous vous épanouissez au contact des petits enfants, vous adorez les voir grandir et évoluer…

Dans ce cas, le métier de puériculteur pourrait bien vous convenir.

Que vous travailliez en crèche, dans une classe maternelle ou dans une structure spécialisée, vous devrez, en tant que puériculteur, faire preuve de bonnes capacités d’observation et d’adaptation. Les soins aux tout-petits sont très variés et demandent une implication constante. Administrer les repas, gérer les activités, les soins, le change, être à l’écoute des besoins spécifiques de chaque tranche d’âge et attentif aux stades du développement…

Voilà, entre autres, les différentes missions qui vous attendent si vous vous lancez dans ce métier. Vous devrez en outre savoir travailler en équipe et être capable de nouer avec les parents de vos petits pensionnaires une relation de respect et de confiance.

En tant que puériculteur, vous avez également la possibilité de travailler de façon indépendante : vous pouvez dans ce cas devenir accueillant d’enfant autonome, ce qui vous donne la possibilité de garder des enfants chez vous - pour peu que le lieu soit adapté.

En conclusion : à chaque personnalité, son métier !

Vous l’aurez compris, le secteur social offre de nombreuses possibilités d’épanouissement professionnel. Les métiers présentés ci-dessus ne sont qu’un échantillon du champ des possibles. N’hésitez pas à vous informer directement sur les métiers qui vous intéressent auprès de ceux qui les pratiquent ; leur témoignage vous donnera une idée encore plus précise des traits de caractère requis pour travailler dans l’un ou l’autre domaine.

Par ailleurs, le podcast #jaimemonmetier vous permet de découvrir la parole de professionnels de tous horizons. N’hésitez pas à les écouter ici sur le site J’aime Mon Métier.