Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Commencer un nouveau travail dans le social : et après ?

03/06/25
Commencer un nouveau travail dans le social : et après ?

Il existe une multitude de conseils pour composer un CV, rédiger une lettre de motivation ou encore réussir un entretien d’embauche pour obtenir un emploi dans le secteur social. Il en existe également pour la première journée d’un nouvel emploi. Mais qu’en est-il de la suite ? L’adaptation et l’intégration à un nouveau boulot ne se font pas en un jour… Voici mes conseils de travailleuse sociale !

Soigner la première journée, tu feras

Elle est capitale. C’est la seule occasion de faire une première bonne impression. Vos nouveaux collègues sont impatients de vous rencontrer, ils vont détailler vos moindres faits et gestes, alors soyez prêt ! Dormez suffisamment et si le stress vous en empêche, riez-en, ça pourrait bien briser la glace ! Adoptez une tenue neutre, soyez aimable mais pas trop familier, observez beaucoup et parlez peu. Prenez des notes, mais des vraies, sur du papier, pas sur votre téléphone : ça peut prêter à confusion et vous ne voulez pas ça. Notez vos questions, pour les poser au moment le plus opportun. Surtout, n’oubliez pas : tout le monde est passé par la case « nouveau » et personne n’attend de vous que vous soyez déjà un habitué des lieux.

Lire aussi : Travailleur social : premier job, mode d’emploi

Optimiser ta mémoire, tu devras

Préparez-vous à mémoriser énormément d’informations, des plus basiques, comme la configuration des lieux ou les prénoms de vos collègues, aux plus importantes, comme les subtilités d’un programme informatique, les projets en cours ou les tâches précises qui vous seront dévolues. Vous allez tout recevoir en vrac, et pour beaucoup, la première journée. Certaines choses sont mal vues, comme ne pas retenir les prénoms de ses collègues, même s’il est ardu d’en mémoriser 30 d’un coup, surtout si vous n’êtes pas physionomiste. Prenez des notes, faites des photos, prenez des notes sur des photos… Bref, essayez de trouver un moyen qui vous correspond pour mémoriser.

Il en va de même pour la configuration des lieux : les petites maladresses seront tolérées durant les premiers jours, mais pas au-delà. Quant au reste, tout dépendra de la philosophie de votre employeur : certains offrent un réel écolage, mais ils sont de plus en plus rares et d’autres attendent de leurs nouveaux collègues une autonomie quasi immédiate. N’hésitez jamais à demander, à poser des questions, à vous assurer que vous partez dans la bonne direction.

Observer et analyser, tu feras

Observez, écoutez deux fois plus que vous ne parlez. Vous apprendrez beaucoup : sur les buts et missions officiels, sur les officieux, sur les relations entre collègues, les liens, les agendas cachés … Vous vous protégerez de la sorte des embûches relationnelles que vous ne manquerez pas de rencontrer. Soyez aimable, mais neutre. Les premières semaines sont cruciales en termes d’intégration, aussi soignez-les.

Certes, nous passons du temps avec nos collègues et, avec le temps, certains peuvent devenir des fréquentations personnelles, mais n’oubliez jamais que vous êtes dans un contexte professionnel, où une certaine posture est de mise. Abstenez-vous de participer aux ragots, de poser des questions tendancieuses, d’entrer dans les jeux de pouvoir. Pirouettez verbalement, quittez la pièce si nécessaire, mais n’entrez pas dans ces eaux-là. Ne vous dévoilez pas trop non plus.

Lire aussi : Travail social : "Les meilleures pratiques de mes chefs"

Valoriser, tu n’oublieras pas

Valorisez vos collègues. Non pas en les flattant, mais en recourant à leur expérience. Posez des questions, référez-vous à leur connaissance de leur métier. Vous êtes nouveau, et même si vous avez déjà effectué un travail similaire ailleurs, c’était ailleurs. Chaque lieu, chaque public, chaque équipe a ses spécificités. Ne débarquez pas en conquérant, opérez en finesse. Même les personnalités les plus humbles aiment que leur savoir-faire et leur expertise soient reconnus. Posez simplement des questions, n’hésitez pas à aller consulter un collègue lorsque vous avez un doute ou que vous coincez.

Au moins trois mois, tu attendras

Prendre le pouls d’un nouveau lieu de travail prend du temps. Une fois passé le coup de massue du début, il y a lieu d’intégrer les informations engrangées et de se familiariser avec la dynamique des lieux, le fonctionnement institutionnel et humain, les enjeux, les missions, les valeurs. À mon sens, au moins trois mois sont nécessaires pour s’installer un minimum dans son travail, souffler un coup et sentir si on aime ou non ce nouvel emploi, si on s’y sent à sa place. Attendez.

MF, travailleuse sociale

Découvrez les autres textes de l’autrice



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour