Travail social : le pire moment pour lancer un nouveau projet

Janvier et septembre, le Graal de la période de démarrage

En général, deux périodes sont particulièrement propices au lancement d’un nouveau projet : janvier et septembre. Ce sont les débuts d’année civile et scolaire, les moments de renouveau, de bonnes résolutions, d’inscriptions à de nouvelles activités, etc. Démarrer un nouveau projet durant ces périodes permet de profiter de cette vague de motivation, que ce soit chez les travailleurs, pris d’un nouvel élan, mais aussi chez les bénéficiaires, en général eux aussi emportés par une vague de renouveau.

Surfer sur la vague … jusqu’en avril

Ladite vague durera généralement jusqu’en avril. Bien entendu, tout ce qui est congés scolaires est à éviter, car ils sont généralement moins porteurs, sauf si votre projet a pour but de proposer des activités durant ces périodes. À partir de mai, l’appel de l’été se fait sentir, mais avant lui, celui de la clôture de l’année hurle aux quatre vents. Entre clôtures diverses et rapports d’activités, il n’est qu’une oreille distraite qui viendra se prêter à vos propos, du moins chez les partenaires potentiels de votre projet.

Juillet et août : les pires moments...

Les mois de juillet et août sont les pires pour mettre en place un nouveau projet. À nouveau, sauf si ce dernier propose des activités spécifiques à cette période, auquel cas, c’est bingo : succès assuré ! Autrement, votre projet connaîtra peu de répondant : travailleurs en vacances, si pas physiquement, du moins en pensées, public bénéficiaire ayant pris le pli de l’indolence estivale, sauf ceux qui sont en recherche ou en nécessité d’activités … Ce n’est définitivement pas le bon moment : le coche peut être loupé, l’info mal circuler et l’élan de motivation qui vous animait retomber comme un soufflé.

... De même que la fin d’année

Il en va de même pour la période de fin d’année, qui démarre généralement début décembre : tout le monde a l’esprit tourné vers les fêtes de fin d’année, qui sont généralement aussi un moment de fermeture, sauf dans certains secteurs bien spécifiques. Et ceux qui n’ont pas le coeur à la fête n’ont pas non plus le coeur à l’investissement dans un projet, tant la période est peu propice.

Octobre et novembre, moments d’introversion

Octobre et novembre sont généralement le pendant de mai et juin : l’appel de la fin d’année commence à se faire entendre, de même que celui de l’automne, qui commande d’être plus en introversion et permet tout au plus le maintien de l’existant.

De toutes façons … Votre calendrier sera celui de l’instance subsidiante !

Ceci étant dit, en définitive, vous déciderez fort peu de la période à laquelle vous lancerez votre projet : en général, ce dernier étant financé, soit par un appel à projets, soit par une instance subsidiante, vous devrez adapter votre calendrier à celui dudit financement. C’est donc le moment où vous recevrez le feu vert qui déterminera le moment où vous devrez démarrer votre projet … avec les aléas que cela comporte !

MF - travailleuse sociale

Découvrez les autres textes de l’autrice

– Travailleurs sociaux : les vacances d’été, un moment si particulier
– Travail social : quand la communication fait défaut
– Ce que j’aurais aimé qu’on me dise lorsque j’ai commencé à travailler dans le social
– Travailleurs sociaux indépendants : vers un système social à deux vitesses ?
– Peut-on soigner en ne prenant pas soin de soi ?
– Rémunération : travailleur social, combien tu vaux ?
– Quand l’entretien d’embauche en dit long sur l’employeur
– Travail social : comment "gérer" son chef ?
– Viva for Life, entre cirque médiatique et charité mal placée
– Quand nos aînés sont laissés au bord de la route...
– Gestion d’un projet en travail social : les erreurs à bannir !
– Travailleurs sociaux : réunion d’équipe, les erreurs à ne pas commettre
– Travailleur social : comment démotiver un collègue compétent et investi
– Travailleur social : comment démotiver un collaborateur compétent et investi - 2e partie
– Coronavirus : à la recherche de notre humanité perdue
– Précarité du travailleur social : et si on en parlait
– Travailleurs sociaux : non prioritaires ?
– Educateur spécialisé : toujours mal considéré...
– Travail social : déceler un manipulateur et s’en protéger
– Travailleur social : (se) motiver au changement
– "Être éducateur dans une société en crise"
– Patients psychiatriques, détenus, personnel : les oubliés de la crise
– Coronavirus : travailleur social en télétravail ?
– Toujours en burn-out malgré les vacances...
– De l’injonction à la résilience chez le travailleur social
– Éducateur spécialisé, le parent pauvre
– L’hypnose, un formidable outil pour le travailleur social
– Travailler en réseau : bénéfices et difficultés
– Les travailleurs sociaux sont-ils tous sur un pied d’égalité ?
– Travailleur social : gérer la lassitude professionnelle