Travail social : comment foirer la gestion d’une réunion d’équipe ?
Vous êtes restés sur votre faim avec la première partie de ce guide, ou alors vous maîtrisiez déjà les différentes techniques évoquées et vous souhaitez aller plus loin dans le plantage complet de vos réunions d’équipe ? Dans cette deuxième partie, nous allons approfondir certaines pistes évoquées dans le premier texte et en découvrir d’autres. Petit guide très ironique pour qui souhaite s’essayer à l’art complexe du plantage complet de la gestion de réunions d’équipe dans le travail social.
– Lire aussi : Travailleurs sociaux : réunion d’équipe, les erreurs à ne pas commettre
Multipliez les réunions
Évidemment, cela n’est possible que si vous gérez l’équipe. Faites des sous-réunions de sous-réunions, dans le but proclamé de discuter de certains sujets en comité plus restreint. L’idée est qu’à la fin, vos travailleurs ne sachent plus quel était le point de départ. Évidemment, et c’est un must, ils passeront tellement de temps en réunions qu’ils n’auront plus assez de temps pour le reste, ce qui participera à la spirale infernale du surmenage. De plus, la main droite ne saura plus ce que fait la main gauche, ce qui est toujours bon à prendre.
Ne vous organisez pas
Par exemple, ne déléguez pas la prise de note à un collaborateur, ou encore soyez négligent dans votre gestion du temps, de telle sorte à permettre de passer beaucoup de temps à discuter de points insignifiants, afin de ne plus en avoir pour les points les plus importants.
Surchargez vos collaborateurs d’informations
Bombardez-les, ne leur laissez pas le temps d’assimiler ou de poser des questions, faites en sorte qu’ils quittent la réunion en ayant la tête comme un seau et qu’ils sentent tout le poids du monde, ou du moins de l’institution, sur leurs épaules. S’ils doivent assumer de nouvelles tâches, donnez-leur la consigne, mais pas les moyens de les mener à bien et ne les laissez pas en discuter.
Limitez la participation de vos collaborateurs
Parlez, parlez, parlez. Ne les incluez pas, limitez toute forme de discussion ou de débat. Si en plus, vous pouvez les faire venir de loin pour qu’ils vous écoutent parler, faites-le. La perte de temps et d’énergie n’en sera que plus grande. Soyez le seul décisionnaire et si en plus vous pouvez faire en sorte d’exposer les décisions de manière floue, faites-le …
N’oubliez pas que le PV de réunion est primordial
Idéalement, un PV de réunion doit être concis et détaillé, refléter les échanges et les décisions qui ont été prises. Vous pouvez soit négliger de respecter ce rôle, ou alors, carrément, y insérer des choses, détails ou décisions, qui n’ont pas été abordés en réunion, de telle sorte à ce que la décision « passe » et soit actée. Après tout, pourquoi s’embarrasser de toutes ces formes ?
MF – travailleuse sociale
[De la même autrice] :
– Viva for Life, entre cirque médiatique et charité mal placée
– Quand nos aînés sont laissés au bord de la route...
– Gestion d’un projet en travail social : les erreurs à bannir !
– Travailleurs sociaux : réunion d’équipe, les erreurs à ne pas commettre
– Travailleur social : comment démotiver un collègue compétent et investi
– Travailleur social : comment démotiver un collaborateur compétent et investi - 2e partie
– Coronavirus : à la recherche de notre humanité perdue
– Précarité du travailleur social : et si on en parlait
– Travailleurs sociaux : non prioritaires ?
– Educateur spécialisé : toujours mal considéré...
– Travail social : déceler un manipulateur et s’en protéger
– Travailleur social : (se) motiver au changement
– Le non-marchand, encore et toujours oublié de la crise
– Travailleur social : astuces pour mieux communiquer, malgré le masque
– "Être éducateur dans une société en crise"
– Patients psychiatriques, détenus, personnel : les oubliés de la crise
– Coronavirus : travailleur social en télétravail ?
– Toujours en burn-out malgré les vacances...
– De l’injonction à la résilience chez le travailleur social
– Éducateur spécialisé, le parent pauvre
– L’hypnose, un formidable outil pour le travailleur social
– Travailler en réseau : bénéfices et difficultés
– Les travailleurs sociaux sont-ils tous sur un pied d’égalité ?
– Travailleur social : gérer la lassitude professionnelle
Ajouter un commentaire à l'article