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Travailleur social : comment démotiver une équipe - partie 2

15/12/21
Travailleur social : comment démotiver une équipe - partie 2

Malgré tous les « bons conseils » distillés dans la première partie de ce guide, vous êtes toujours en mal d’idées pour démotiver votre équipe de travail ? Ne vous tracassez pas, vous êtes au bon endroit ! Dans cette deuxième partie, nous allons approfondir toute une série de pistes vous permettant d’enfin venir à bout de cette équipe motivée qui est la vôtre ! Petit guide (décidément pas) très ironique à l’usage de responsables d’équipe en mal d’idées...

 Lire aussi : Travailleur social : comment démotiver une équipe de travail

Ne créez pas de liens

De manière générale, évitez de créer du lien avec vos collaborateurs : pas de discussions personnelles, ne sachez pas s’ils ont des enfants, un chien, un chat, quels sont leurs loisirs, comment ils occupent leur temps en dehors du boulot. Après tout, on s’en fiche, ils sont là pour bosser. Tant qu’à faire, évitez aussi de leur souhaiter un bon anniversaire ou d’organiser des événements un peu sympas pour certaines occasions. L’idée étant de ne pas considérer vos collaborateurs sous leur aspect humain et de ne pas créer ce lien qui fait d’un groupe d’individus une équipe.

Ou au contraire, créez-en trop...

Vous pouvez également opter pour la stratégie inverse, à savoir la jouer « copain – copain ». Le « chef sympa » qui est cool, ouvert, etc. Plus vous en saurez sur les petites manies, les faiblesses, les problèmes de vos collaborateurs, plus vous pourrez vous en servir contre eux. Par exemple en laissant échapper une info lors d’une discussion avec d’autres. Non seulement, cela fera d’une pierre deux coups : diviser votre équipe et instiller le doute dans l’esprit des personnes à qui vous aurez confié la chose : peuvent-ils ou non vous faire confiance ? Qu’allez-vous faire de ce que vous savez à propos d’eux ? Mieux encore, vous pourrez utiliser ces informations lors de moments formels, comme son évaluation annuelle par exemple, ou la renégociation de son contrat.

Montez-les les uns contre les autres

Cela rejoint le point précédent : laissez échapper l’une ou l’autre information désobligeante, ayez des mimiques qui ne trompent pas (haussements de sourcils, roulez les yeux, etc.), voire tenez carrément des propos comme « Oui, mais tu sais bien qu’Untel n’est pas très doué pour … ». Dans un premier temps, votre interlocuteur se sentira valorisé, surtout pour peu qu’il soit en mal de reconnaissance, et ensuite, cela participera à la division de votre équipe.

N’entendez pas leurs doléances

Laissez-les s’épuiser au travail, surtout si leurs conditions de travail sont compliquées, voire même carrément dégradantes. Ne soyez pas proactifs, n’observez pas les premiers signaux de découragement, n’essayez pas de mettre en place des solutions aux problèmes dès les prémisses de leur apparition. Et lorsque vos collaborateurs vous parleront franchement de ce qui ne va pas et viendront à vous pour trouver des solutions, ignorez-les, ou proposez-leur des choses déjà tentées. Voire même pire, plus vicieux, trouvez une manière de leur renvoyer la responsabilité du problème.

Ne soyez pas de leur côté

Vous êtes entre le marteau et l’enclume, entre votre équipe et vos responsables hiérarchiques, avec parfois tout le poids de la lourdeur institutionnelle sur le dos. Tout ceci peut être harassant. Vous subissez parfois de grosses pressions et, dans ces conditions, gérer votre équipe peut devenir un exercice périlleux. Le plus simple est encore de ne pas être de leur côté et de reporter sur eux toutes les pressions subies.

MF – travailleuse sociale

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