Éducateur : au secours, mon référent de stage m’a pris en grippe !

[DOSSIER]
– 6 conseils pour réussir son stage en tant qu’éducateur
– Éducateur : mon stage se passe mal… que faire ?

En tant que stagiaire, vous allez vous intégrer au sein d’une équipe et vous aurez forcément plus d’affinités avec certaines personnes qu’avec d’autres. C’est humain… Votre référent de stage est la personne chargée de la supervision de votre stage, celle qui va vous suivre sur le terrain, vous aider à progresser, évaluer votre expérience … Mais aussi évaluer votre stage tout court ! Comment faire si les choses se passent mal ?

Gardez une saine distance

Heureusement, la plupart du temps, les choses se passent bien. Tout le monde ne devient pas ami avec son référent de stage, mais il est généralement possible de développer de bons rapports professionnels. Cette nuance, qui n’en est pas une, est de taille : même si votre référent est une personne avec qui vous allez tisser des liens plus étroits, en raison de la nature de sa fonction par rapport à vous, il est préférable de garder une saine distance et de ne pas vous ouvrir de sujets trop privés ou intimes. Rien n’empêche une discussion à bâtons rompus, mais n’oubliez pas que vous ne vous êtes pas choisis à la manière de deux amis.

Restez à votre place

Garder une saine distance permet à chacun de rester à sa place et limite les potentiels problèmes. Même en restant professionnels, nous sommes humains et développons naturellement plus d’affinités avec certaines personnes, moins avec d’autres. S’efforcer d’être objectif dans l’évaluation d’un stagiaire avec qui nous n’avons pas d’affinités est un exercice complexe, qui sera encore plus compliqué si nous sommes entrés un peu trop dans la bulle privée de la personne.

Professionnel aguerri vs stagiaire en apprentissage

Votre référent a pour tâche de vous former. N’oubliez pas que vous avez affaire à un professionnel de terrain aguerri et que vous êtes, pour votre part, encore en apprentissage. Certes, vous avez un œil neuf sur les pratiques et des réflexions intéressantes à partager, mais la personne en formation, c’est vous. En d’autres termes, respectez les années d’expérience de votre référent, même si vous n’êtes pas toujours d’accord avec lui. Vos questionnements viendront à point pour nourrir vos échanges à l’école ou vos réflexions personnelles lors de travaux.

N’y allez pas frontalement

Évitez de lui demander franco s’il a un problème avec vous ou s’il ne vous apprécie pas. Face à cette question, deux attitudes sont fréquentes : la première est de reconnaître que c’est le cas, de développer les raisons, et ainsi de voir sa position se renforcer à mesure que l’on énumère ses arguments. Au passage, vous risquez de vous sentir attaqué et, soit, de garder votre malaise pour vous, soit de vous défendre, deux réactions qui envenimeront les choses. L’autre option est celle de ne pas reconnaître les faits, soit parce que ce n’est pas le cas, soit parce que les reconnaître est trop difficile. Dans un cas comme dans l’autre, votre référent risque de se sentir mal à l’aise et vos rapports en seront entachés.

Objectivez les choses

Si vous avez un doute, prenez des notes. Le simple fait d’objectiver permet parfois de se rendre compte que nos craintes sont infondées. Les humeurs ne sont pas linéaires, nous avons tous des jours avec et des jours sans, des problèmes personnels qui interfèrent avec notre vie professionnelle, des soucis autres… Vous pouvez aussi tout simplement demander à votre référent comment il va, parce qu’il a l’air tracassé etc. Vous pourriez être étonné de la réponse. Ceci dit, le passage par l’écrit vous permettra de structurer vos propos si vous devez aller plus loin.

Triangulez

Parfois, rien n’y fait, le courant ne passe tout simplement pas, ou encore ce n’est juste pas la bonne rencontre au bon moment. S’il n’est pas possible d’entretenir une relation courtoise et professionnelle, que vous pensez être injustement traité, ne ruminez pas, ne souffrez pas inutilement et n’insistez pas dans vos échanges, triangulez. Bien souvent, l’intervention d’un tiers suffit à dénouer les tensions. Parlez-en à votre superviseur à l’école, de telle sorte qu’une rencontre soit organisée. Au pire, vous en ressortirez avec un autre référent et vous aurez appris de l’expérience précédente.

MF - travailleuse sociale

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