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La formation continue : l’indispensable des travailleurs sociaux

10/07/24
La formation continue : l'indispensable des travailleurs sociaux

Dans un contexte professionnel de plus en plus exigeant, la formation continue est essentielle pour les travailleurs sociaux. Elle permet de faire un pas de côté, de se ressourcer et d’acquérir de nouvelles compétences, malgré les contraintes d’agenda et de budget. Indispensable pour éviter la routine, elle revitalise la pratique professionnelle et stimule la motivation.

Dans la course de plus en plus effrénée du boulot, s’arrêter le temps de participer à une formation est de plus en plus difficile. Nécessités d’agenda, urgences réelles ou perçues comme telles, contraintes budgétaires … Les raisons de négliger cet aspect de notre travail sont nombreuses. Pourtant … Les formations continues sont aussi indispensables qu’un bol d’air.

Un pas de côté

Suivre une formation continue, c’est faire un pas de côté. En ce qui me concerne, j’en ai suivi régulièrement durant la première moitié de ma carrière, et beaucoup moins pendant la seconde.

Autant vous dire que je sens la différence … Une formation continue, même si elle ne dure qu’un ou deux jours, c’est l’occasion de faire un pas de côté, de prendre des forces et de repartir avec un nouvel élan, ça redonne du souffle au travail, même si parfois, c’est de courte durée.

De nouvelles connaissances

Bien entendu, une formation continue, c’est l’occasion d’acquérir de nouveaux outils, de mettre à jour ses connaissances, de porter un regard neuf sur son travail. Bref, c’est l’occasion de sortir de son train-train et de s’offrir une bonne dose de stimulation, ce qui nous manque parfois, lorsqu’on est pris dans nos habitudes. Et même les boulots les moins routiniers sont générateurs d’habitudes, c’est normal. La formation continue est donc un remède à l’encroûtement !

Formations imposées

Parfois, les formations continues sont imposées par l’employeur, et le plus souvent, il s’agit de recyclages ou de formations sectorielles obligatoires. On ne va pas se mentir, certaines de ces formations sont loin d’avoir l’effet revigorant décrit plus haut … Ceci étant, elles permettent de sortir du cadre professionnel habituel avec ses collègues, d’acquérir de nouvelles connaissances, elles sont un plus sur un CV et elles permettent parfois de comparer les pratiques et de créer des liens avec d’autres professionnels.

Si on le peut, bien choisir sa formation

Dans certains cas, il est possible pour le travailleur de choisir ses formations continues. Le plus souvent, il n’y a pas de règle en la matière : pas de budget spécifiquement prévu, ni de ligne de conduite ou encore d’obligation légale. Le tout réside alors dans l’argumentation que le travailleur va donner quant aux apports de cette formation au niveau du travail. Reste la question de l’agenda et celle du budget, qui sont des freins assez fréquents. Pour ma part, j’ai toujours essayé de choisir des formations en lien direct avec mon travail, ou avec une problématique fréquemment rencontrée, un projet à mener, etc. J’ai aussi souvent proposé des formations dont le contenu pouvait être utile à d’autres membres de l’équipe, et, sauf en cas de largesses particulières, je me suis limitée à une à deux courtes formations par an, pour un total de deux à trois jours annuels.

Prolonger l’effet « second souffle »

Après une formation continue intéressante, on reprend le boulot généralement empli de nouvelles résolutions et d’envies d’implémenter les outils acquis. Et malheureusement, souvent, les habitudes reprennent la main et nous nous retrouvons avec nos jolis outils remisés au fond d’un tiroir. Pour éviter cela, quelques astuces : essayer de résumer ces outils en un support visuel court et percutant, que l’on garderait à vue. Se créer des routines pour mettre en place ces nouveaux outils et habitudes de travail, en commençant par faire des petits pas, de manière régulière. Par exemple, s’il s’agit d’une technique d’entretien, décider dans un premier temps de la mettre en place lors d’un entretien par jour, puis de prendre un temps pour analyser l’entretien en question. Petit à petit, les sentiers deviennent des autoroutes …

M.F, travailleuse sociale

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